La méditation du jour
Ami pèlerin, tu le sais bien et les grands marcheurs peuvent en témoigner, une marche est toujours une épreuve pour le corps qui a besoin de nourriture. On t’en offrira, prends-la avec reconnaissance. Tu en offriras. Gratuitement, tu pourras dire « prenez et mangez ». De cet échange, vous ressortirez fortifiés. Vous aurez fait corps le temps de ce partage, et peut-être continuerez-vous la route ensemble.
Lorsque tu raconteras ta marche, tu t’en rappeleras. Lorsque l’Église célèbre l’Eucharistie, elle dit « prenez et mangez ». Elle fait alors mémoire du jour où Jésus dit à ses disciples : « Prenez et mangez ». Il s’agit là aussi d’un pain partagé, du partage d’une vie. Ce pain offert, rompu et partagé lors de ce dernier repas annonce le corps livré, brisé de Jésus fixé sur une croix. Son corps, Jésus le donnait à manger.
L’Eucharistie, c’est un corps à corps : le corps glorieux du Christ fait corps avec ton corps, avec mon corps. Il fait de nous son corps. Tu le vois, pas de salut sans partage. Pas de salut sans corps. Le corps est la charnière du salut*. Des corps qui se rencontrent dans l’amitié ou s’enlacent, c’est la vie, la vie de Jésus, ta vie, ma vie. Le carême nous invite à vivre la rencontre. Reçois le corps de l’autre, offre le tien et rends grâce à Dieu.
* Tertullien, père de l’Église, IIIe s.
Méditation enregistrée dans les studios de Radio RCF Lyon
La page du peintre Otto Dix sur Wikipédia
Otto Dix (Untermhaus, près de Gera, 2 décembre 1891 – Singen, 25 juillet 1969) est un peintre et graveur allemand associé aux mouvements de l'expressionnisme et est un des fondateurs de la Nouvelle Objectivité.
Biographie
Otto Dix est issu d'un milieu ouvrier (son père, Franz Dix, travaillait dans une mine de fer), mais reçoit une éducation artistique par sa mère, Pauline Louise Dix, qui s'intéressait à la musique et à la peinture. Après avoir suivi les cours du professeur de dessin Ernst Schunke pendant sa jeunesse, Dix prend des cours à Gera de 1905 à 1909 auprès de Carl Senff, qui doute de l'avenir de son élève en tant que peintre. Une bourse d'étude fournie par le prince de Reuss lui permet d'entrer à l'École des arts appliqués de Dresde, où il étudie entre 1909 et 1914. Johann Nikolaus Türk et Richard Guhr figurent parmi ses professeurs. Dix s'essayera au cubisme, au futurisme et plus tard au dadaïsme.
Quand la guerre éclate, il s'engage comme volontaire dans l'artillerie de campagne allemande. L'année suivante, il reçoit une formation de mitrailleur et participe à de nombreuses campagnes en Champagne, dans la Somme ou en Russie dont il sortira vivant. Il a alors en tête des images d'horreur qu'il essaie d'oublier en peignant, comme en témoigne Les Joueurs de skat en 1920.
Son œuvre la plus aboutie témoignant des expériences traumatisantes vécues lors de la guerre est le portefeuille de cinquante eaux-fortes, Der Krieg1,2, publié en 1924. Il parlera ainsi de cette expérience :
« Le fait est que, étant jeune, on ne se rend absolument pas compte que l'on est, malgré tout, profondément marqué. Car pendant des années, pendant 10 ans au moins, j'ai rêvé que je devais ramper à travers des maisons en ruines (sérieusement), à travers des couloirs, où je pouvais à peine passer. Les ruines étaient toujours présentes dans mes rêves2... »
De 1919 à 1922, Dix étudie également à Düsseldorf, avant d'adhérer au mouvement réaliste et satirique Neue Sachlichkeit (Nouvelle objectivité). Il enseigne ensuite les beaux-arts à Dresde à partir de 1927.