L'Eglise catholique-romaine et l'Eglise réformée évangélique sont reconnues par la Constitution jurassienne du 20 mars 1977. Elles ont le statut de «Collectivité de droit public».

En 1978, une assemblée constituante de l'Eglise catholique, formée de 60 délégués nommés par les communes ecclésiastiques, a élaboré une Constitution ecclésiastique. Cette dernière a été soumise au vote populaire le 16 décembre 1979 après avoir été ratifiée par Mgr Antoine Hänggi, évêque du diocèse de Bâle.

La Collectivité ecclésiastique cantonale (CEC) est organisée comme un canton. Elle possède un pouvoir législatif exercé par une Assemblée de 60 membres, un pouvoir exécutif composé d'un Conseil de cinq membres dont un est nommé directement par l'Evêque, et un pouvoir judiciaire exercé par la Commission juridictionnelle formée de cinq membres élus par l'Assemblée.

Les buts de la CEC sont inscrits dans la Constitution à l'article 2. Il est entre autres mentionné que la CEC et les communes ecclésiastiques sont au service de la mission propre à l'Eglise : Annoncer l'Evangile. Elles mettent  les moyens nécessaires à disposition des ministères et des services pastoraux, culturels, sociaux, caritatifs et éducatifs authentifiés par l'Evêque et reconnus par le Conseil de la CEC.

 

Les communes ecclésiastiques sont placées sous la haute surveillance de la CEC, exercée par son Conseil ou l'administrateur. Tout le personnel ministériel, c'est-à-dire tous les agents pastoraux (clercs et permanents laïcs) sont salariés de la CEC.

 

Si le rôle de la CEC est strictement administratif et financier, une étroite collaboration existe entre elle et le Vicaire épiscopal. Ses membres doivent travailler dans le but inscrit dans la Constitution : se mettre au service de la pastorale avec les communes ecclésiastiques.