Le « curé d’Ars » de Soyhières
Le Père Jean-Pierre Blanchard, né à Undervelier en 1762, fut curé de Soyhières dès 1817 jusqu’à sa mort en 1824. Ordonné prêtre en 1788, il dut s’exiler en Allemagne quatre ans plus tard à la suite de l’invasion du Jura par les troupes révolutionnaires françaises. Il fut précepteur dans une famille noble puis lui fut confiée la paroisse de Kolbingen qui aujourd’hui encore cultive sa mémoire : le Père Blanchard a préservé le village en se portant au-devant des armées françaises battant en retraite après la campagne de Russie. Homme de jeûne, de prière et de partage, son souvenir est celui d’un ascète et d’un prédicateur. Il vécut dans un dénuement délibérément choisi : s’il rentrait au presbytère sans bas ni chaussures, c’est qu’il avait croisé un nécessiteux.
Le tombeau du saint prêtre est entouré de la vénération des fidèles, qui viennent y chercher des grâces et des guérisons. Les signes miraculeux ne manquent pas, les ex-votos dans la crypte où il repose à l’église de Soyhières témoignent de ses nombreux bienfaits. Le curé Blanchard obtint des guérisons de son vivant déjà et celle de Marianne Nappez de Grandfontaine, victime d’une maladie paralysante, fit grand bruit dans la région. Mgr Eugène Lachat, évêque de Bâle, ouvrit en 1882, une procédure de béatification.