Les sacrements existent parce que Dieu nous aime. Ils sont des signes de l’amour de Dieu pour nous. Aimer, en effet, c’est vouloir le bonheur de l’autre et y contribuer. Aimer, c’est aussi « se donner soi-même ». Dieu se donne à travers les sacrements. En se donnant, il contribue à notre salut et à notre bonheur. Donc, plus que de simples symboles, les sacrements sont des signes actifs. Ils produisent ce qu’ils signifient. Ils signifient l’amour de Dieu et produisent en nos cœurs la grâce et l’amour de Dieu.
Les sacrements sont des signes institués par Jésus à travers lesquels nous obtenons les dons spirituels de Dieu. Parce que nous sommes à la fois corps et esprit, Jésus a voulu adapter les dons de Dieu à cette double dimension de notre être. Dès lors, les grâces spirituelles nous parviennent à travers des réalités sensibles. C’est la même logique que l’Incarnation : Dieu, qui est esprit (Jn 4, 24), se manifeste et se donne en se rendant visible, tangible, audible… C’est pourquoi le Christ est le sacrement par excellence. Les sacrements existent grâce à lui et ils n’ont d’effet que par lui et en lui.
Les sacrements ont pour but de sanctifier les croyants en les purifiant et en faisant grandir leur relation avec Dieu. Plus on les reçoit, plus on approfondit l’intimité avec lui. Bien sûr, la prière sert aussi à cela, de même que les bonnes actions. A travers toutes ces médiations de grâce, on découvre l’amour infini de Dieu qui veut se donner abondamment et qui multiplie les moyens pour y parvenir.
Au nombre de sept
Les sacrements sont destinés à toute personne qui croit au salut en Jésus-Christ. Ils sont au nombre de 7 :
Baptême, Confirmation et Eucharistie sont les sacrements de l’initiation chrétienne. Ils sont donnés dans cet ordre à toute personne adulte qui demande à entrer dans la communauté des croyants. Présent durant toute sa vie, l’Eucharistie est aussi appelée sacrement de la route.
Réconciliation et Onction des malades sont les sacrements de la guérison.
Enfin, le Mariage et l’Ordre constituent des engagements dans une promesse, un service, qui engagent toute l’existence.
La profession religieuse n’est pas un sacrement mais elle est naturellement un choix de vie important qui se manifeste dans une liturgie spécifique.
Au moment de la mort
Un huitième rite a pourtant toute sa place au moment du décès : l’Eglise célèbre les funérailles de la personne qui a été baptisée et s'est nourrie des sacrements tout au long de sa vie terrestre, en particulier de l’eucharistie. Dans la foi en la Résurrection, la liturgie des funérailles n’est donc pas un sacrement puisque la personne défunte passe de la mort à la vie dans la Lumière de Dieu. Elle n’a donc plus besoin de rencontrer Dieu et recevoir ses dons à travers un signe, puisqu’elle est dans la vision béatifique.
Pour aller plus loin : https://liturgie.catholique.fr/les-sacrements/