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Départ en train
Il est 11h00 lorsque Germain Tirole, hospitalier à Lourdes depuis 2003, pousse la porte du Service de la communication du Jura Pastoral. Notre homme s’apprête à rejoindre Lourdes pour la dix-neuvième fois. Rencontre.
Germain, quelles sont vos origines ?
J’ai des origines françaises par mon père, mais je suis né à Saint-Brais.
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai tout d’abord travaillé en tant que facteur à la Poste. Ensuite j’ai été chauffeur pendant 20 ans dans une entreprise de confection. Enfin j’ai terminé ma carrière professionnelle comme chef concierge au Canton du Jura.
Qu’est-ce qui vous motive dans votre engagement au service des malades ?
En 2002, je suis allé pour la première fois à Lourdes avec mon frère. J’ai été particulièrement marqué et touché par les personnes malades. J’en ai fait part à Hélène Christe qui m’a donc invité l’année suivante à me joindre à eux. Depuis je n’ai pas arrêté, hormis pendant la période Covid bien sûr.
Pouvez-vous nous décrire une journée-type en tant qu’hospitalier à Lourdes ?
On commence à 8h00. On fait un Briefing avec le chef brancardier, suivi de la prière avec l’un des aumôniers. Une demi-heure avant l’office, nous sortons avec les brancards, direction la grotte. L’office pour les jurassiens a lieu tous les mardis matins à la grotte. Malheureusement, nous n’avons eu le beau temps qu’une seule fois. Pour partir à Lourdes, il faut toujours prendre des affaires d’été et d’hiver. Soit il fait très chaud, soit il fait très froid. Le reste des journées d’autres offices et chemins de croix sont proposés aux pèlerins.
Qu’est-ce qui est le plus gratifiant dans votre travail en tant qu’hospitalier à Lourdes ?
Le plus gratifiant, c'est ce que l’on reçoit du malade. Ils sont très reconnaissants avec nous. C’est quelque chose d’assez exceptionnel !
Comment votre expérience à Lourdes a-t-elle affecté votre vie personnelle ?
Je dirais qu'on est beaucoup plus attentif aux autres. Par exemple, si je vois quelqu’un avec un déambulateur au bord de la route, je vais l’aider. Où alors j’aide une personne à porter ses commissions au magasin.
Comment vous voyez votre avenir d’hospitalier à Lourdes ?
J’aimerais bien au moins aller vingt fois à Lourdes, j’en suis à ma dix-neuvième année et je pars dimanche prochain.
Quel est votre meilleur souvenir en tant qu’hospitalier à Lourdes ?
Je garderais en tête le contact fantastique que j’avais établi avec une habitante de Develier. Elle était avec les malades sans vraiment être malade, elle souffrait parce qu'un de ses enfants était malade. J’ai gardé des liens avec cette femme et j’allais la voir une fois par année au home à Saint-Ursanne. Elle est partie à plus de 100 ans ! Mais j'aurais plein d'autres anecdotes à raconter !
Arnaud Juillard & Nyla Peter