Par Bernard Miserez
Les festivités de Noël se poursuivent et nous voici plongés, ce dimanche, dans une crise que vit la famille de Jésus. 12 ans ont passé depuis sa naissance à Bethléem. Et le seul épisode de l’enfance de Jésus rapporté dans les Évangiles ressemble à une fugue.
C’est le temps des pèlerinages à Jérusalem pour la Pâque. On devine la joie de ce peuple immense qui, de toutes les contrées, se rendait dans la Ville Sainte. Des chants, des psaumes, des danses dans une atmosphère d’allégresse. Quelques jours pour se libérer des tâches dures et quotidiennes auxquelles étaient soumise une population souvent opprimée. Ce temps festif de la Pâque réunissait les croyants qui célébraient l’évènement fondateur de leur histoire.
De forts mouvements de population ajoutaient à cette fête un élan «national» comme une démonstration de l’identité de ce peuple. Des pèlerins arrivent, d’autres repartent, un chassé-croisé sur les routes où des retrouvailles et des échanges alimentent le parcours.
C’est donc au soir de la première journée du retour que Marie et Joseph s’aperçoivent de l’absence de leur enfant. Ils reprennent aussitôt la route en sens inverse, douze heures de marche jusqu’à Jérusalem. Trois jours d’inquiétudes, d’angoisse pour retrouver un enfant au milieu de la grande foule de ces jours saints… Et c’est dans le Temple qu’ils retrouvent Jésus, attentif à écouter les docteurs de la Loi et à les interroger.
Ces retrouvailles nous ouvrent aujourd’hui encore au mystère de Jésus. Retenons simplement quatre notes du comportement de Jésus à notre égard.
«Il disparaît à l’insu» et nous ne savons pas, nous, quand il est présent ou quand il est absent. Il nous semble qu’il est là, nous ne savons pas quand il est venu, mais nous ne savons pas ni quand, ni où, ni comment: «à notre insu».