Méditation de l'abbé Bernard Miserez
Le nom de chacun est un mystère. Tenez par exemple, quand nous parlons de tel ou de tel, nous évoquons son nom et puis viennent les souvenirs, des faits, des appréciations, des anecdotes. Derrière chaque nom pourtant, il y a une part d’inconnu ou de l’insaisissable. Il y a ce que l’on sait de quelqu’un et ce qui nous échappera toujours.
L’Evangile nous fait entrer, par la prière, dans l’intimité de Jésus et de son Père. C’est l’espace où se vit la vérité de l’Amour. En priant son Père, Jésus parle déjà de nous comme si nous étions la préoccupation première du Dieu Trinité. Et, plus étonnant encore, il associe au nom que le Père lui a donné, les disciples que nous sommes. Autrement dit, Jésus confie l’unité de ses amis dans le nom que le Père lui a révélé.
La question est de savoir quel est ce nom reçu par Jésus. Deux pistes nous sont ouvertes. L’une, au baptême de Jésus, «Tu es mon Fils bien-aimé; en toi, j’ai trouvé ma joie» Mc 1 11; l’autre, lors de l’épisode de la Transfiguration «Celui-ci est mon Fils bien-aimé; écoutez-le» Mc 9, 7.