Par Soeur Véronique
Que c’est beau un Dieu qui ne dédaigne pas de prendre part à la fête, qui participe à des noces villageoises! Il répond à l’invitation reçue et emmène ses disciples avec lui.
De Marie, l’évangile ne dit pas qu’elle est invitée, mais qu’elle est là. Et c’est justement parce qu’elle est là, totalement là, toute présente à ce qui se vit autour d’elle, que «le commencement des signes» de son Fils peut avoir lieu.
Quelle interpellation pour nous! quelle est la qualité de notre présence, la finesse de notre attention à ce qui nous entoure? Est-ce que nous entendons ou est-ce que nous écoutons?
«Or, on manqua de vin»! Marie attire simplement l’attention de Jésus sur ce manque qui risque fort de gâcher la fête. Elle ne lui demande rien, elle a confiance en Lui. Quelle différence avec l’attitude de Marthe en Luc 10,40, où celle-ci interpelle Jésus: «Cela ne te fait rien que ma sœur me laisse servir toute seule? Dis-lui donc de m’aider».
Nous voilà renvoyés à toutes nos prières de demande. Ont-elles un petit accent impératif, autoritaire ou la belle couleur de la confiance totale qui expose simplement un besoin?
La réponse de Jésus ne doit pas nous heurter. Marie est plus que sa mère; en l’appelant «femme», il souligne la solidarité de Marie avec l’humanité entière.