Passé le choc de l’annonce, l’heure est à la mise en œuvre d’une pastorale de crise dans les différents diocèses de Suisse romande. Le téléphone et internet en sont les outils phares – là où cela s’avère possible. Exemples à Genève.
«C’est un paradoxe absolu: la vie chrétienne est communautaire par nature et nous voici confinés à domicile», résume Philippe Matthey, curé modérateur de l’Unité pastorale des Rives de l’Aire. Les mesures de restriction obligent donc les prêtres et les agents pastoraux à faire preuve d’originalité et de créativité s’ils veulent continuer d’entretenir ce lien communautaire fondamental.
Le téléphone devient l’outil indispensable des équipes pastorales. «Nous nous sommes répartis les numéros des fidèles seuls ou en situation de vulnérabilité, poursuit-il. Nous les appelons régulièrement. On se rend parfois compte qu’une course à la pharmacie ou en magasin serait nécessaire. On sait que dans le même immeuble habite un autre paroissien et on le sollicite pour cela». Depuis sa cure de Grand-Lancy, le prêtre joue à plein son rôle d’intermédiaire.