Même si tous les médias, y compris catholiques, l’associent systématiquement à la mort, et aux cimetières, la Toussaint est avant tout une grande fête de la vie. Elle rassemble «le peuple immense de ceux qui cherchent la face du Seigneur».
Il est dommage d’avoir transformée la Toussaint en un «rituel tristounet des chysanthèmes» en la groupant avec la commémoration des fidèles défunts célébrée le lendemain, déplore l’abbé François Xavier Amherdt dans son dernier livre Les inouïs de l’Evangile. Pour le professeur de théologie pastorale à l’Université de Fribourg, la visite sur les tombes ne doit pas réduire la célébration festive de ce jour en une simple cérémonie du souvenir plus ou moins affligée.
Une foule innombrable
«Les saints ne constituent pas une caste restreinte d’élus, mais une foule innombrable, vers laquelle la liturgie nous invite à élever le regard, rappelait en 2006 le pape Benoît XVI. Dans cette multitude, il n’y a pas seulement les saints officiellement reconnus, mais les baptisés de chaque époque et nation, qui se sont efforcés d’accomplir avec amour et fidélité la volonté divine. Nous ne connaissons pas le visage ni même le nom de la plupart d’entre eux, mais avec les yeux de la foi, nous les voyons resplendir, tels des astres emplis de gloire, dans le firmament de Dieu.»