Par Didier Berret
«Pars et garde bien cette clé sculptée de roche d’étoiles. Ne la montre à personne et ne la perds sous aucun prétexte. Lorsque tu parviendras au bout de l’horizon, laisse ta mule et marche seul jusqu’au pied de l’arc-en-ciel. Si ton cœur est pur, ta clé ouvrira la porte et tu découvriras le secret des mondes…»
Dans les nombreux récits des contes et légendes des peuples, les signes du ciel attisent le questionnement des chercheurs de sens. La disposition des étoiles, les sept couleurs de l’arc-en-ciel, la croissance et la décroissance de la lune ou le tonnerre qui gronde touchent du doigt l’insaisissable et dessinent des ponts sensibles entre visible et invisible. La promesse d’un Graal caché demeure la récompense à atteindre pour tous les chevaliers d’arches perdues.
Un air des «Mille et une nuit» parfume aussi notre page d’évangile et l’imaginaire populaire l’a encore abondamment enrichi. Turbans multicolores, tissus précieux, dromadaires élégants, musiques orientales, ascendance royale des chercheurs d’étoiles écrivent entre les lignes des histoires merveilleuses. La magie de Noël opère. Il faut dire que Matthieu saupoudre de mystère son récit.