Jeune jurassien engagé dans la vie professionnelle, politique et paroissiale, Bastien Eschmann vient de souffler trente bougies. C’est grâce aux autres – à des «témoins» – qu’il n’a jamais perdu la foi. Sa quête aujourd’hui? Donner du sens à sa vie en la donnant aux autres.
Né en 1990 dans une famille pratiquante – avec des parents et grands-parents des deux côtés tous engagés en Église –, Bastien Eschmann donne très tôt une place importante à la foi. «Tout petit déjà, j’étais très méticuleux, j’aimais bien rendre les choses belles.» A l’église de Moutier, le jeune servant de messe donne volontiers un coup de main au sacristain après la messe.
Une statue mal éclairée? Il ajuste le spot. Des mobiliers sacrés couvert de poussière? Il passe un coup de chiffon. De la musique méditative trop ou pas assez forte? Il ajuste le volume. «Il fallait que tout soit parfait, que les visiteurs se sentent dans cette église comme à la maison», se rappelle le Jurassien. Pour lui, chaque détail est parlant, même s’il devait être le seul à leur accorder de l’importance.
Des témoins sur le chemin
«A l’adolescence, j’ai voulu me démarquer. J’ai remis ma foi en question», se souvient Bastien. Son questionnement ne s’est jamais fait dans la confrontation, mais plutôt dans une sorte de démarche intellectuelle. «Est-ce que tout ce qu’on m’a dit tient debout?», s’interroge-t-il. «J’avais besoin de m’approprier ma foi». Dans cette étape de transition, des personnes clés l’ont aidé à continuer de croire.