Certains disent qu’il y en a trop et qu’elles sont faites pour les paresseux…D’autres les guettent avec inquiétude à cause de la solitude qu’elles amènent. D’autres n’en peuvent plus de les attendre…..Les vacances !
Et que votre corps chante par tous ses pores !
Baladez votre corps sur les sommets des montagnes
Et que votre âme exulte de la joie de vivre !
Attardez-vous à ces heures bénies du soir,
Quand le grand crépuscule des jours de solstice
N'en finit plus de s'étirer avant la nuit étoilée.
Qui se fait câline sur les prés d'herbe tendre,
Lumière rasante à fixer comme la vague
Qui vient et revient se tapir sur le sable de la plage...
Des fiançailles de joie dont les lendemains seront
Un mariage de souvenirs.
Que ceux de vos résidences secondaires.
Faites de vos voyages une célébration de la terre entière.
Humez les parfums d'horizon.
Vivez l'amitié avec tout et tous, le monde et vous.
Lecture du film = 2'
Usure normale
Voici des mois que les journées s’accumulent. Avec leurs récoltes de rires, de projets entrepris et de réalisations réussies. Avec leurs fardeaux de peurs, de fatigue, de projets inaboutis, de maladie…Les nuits aussi se sont accumulées n’ayant pas toujours apporté leur part de repos à cause des soucis continuant leur pressante ronde au fond de l’esprit…
Les saisons ont passé, et chacune a laissé sa trace. Il y a eu, surtout, ces temps de grisaille, et ces dimanche après-midi cafardeux à cause de la brume qui s’insinuait jusqu’au fond des maisons. Il y a eu ces absences de soleil qui faisaient douter de l’existence de la lumière…Il y a eu l’effort quotidiennement répété : se lever…retrouver l’ardeur…remettre en route le dynamisme…réapprendre les gestes simples de la rencontre et du dialogue…la famille à organiser…les enfants à écouter et à soutenir sur leurs chemins…Des mois, où tout s’encrasse et s’use dans le corps ! Dans l’esprit aussi. Et comment donc dans le cœur ! Tous les indicateurs virent au rouge. Usure normale !
Nécessité d’arrêt
Les vacances sont nécessaires : ça ne se discute même pas ! Questions de survie ! Quand quelqu’un dit : «Moi, jamais je n’en prends, de vacances ! », il faut s’interroger : crânerie ? Exagération ? Erreur ? Hypocrisie ? En tout cas, s’il n’en prend pas, il est en danger et son entourage aussi ! C’est une personne à risque.
Les vacances sont une nécessité vitale : le temps de refaire surface et de se nettoyer. Le temps de réparer les points d’usures constatées et de tout remettre en état. Le temps aussi de découvrir qu’on n’est pas une machine programmée pour l’éducation ou pour le travail ou pour la famille ou pour l’Eglise ou pour la rentabilité ou pour la bonne image qu’il faut donner de soi.
Les vacances sont un nécessaire temps pour soi. Pour son propre repos. Pour son propre plaisir. Car il faut y prendre garde : à force de vouloir sans arrêt être disponible aux autres et ne « jamais prendre de vacances », on finit par n’avoir plus rien à donner, sinon l’aigreur !
Pour se battre
Pour « s’arrêter en vacances » les méthodes sont différentes. Les uns marchent en montagne, les autres s’étendent au soleil, les autres se mettent à l’eau, d’autres restent chez eux, d’autres s’installent avec les fleurs de leur balcon…A chacun sa manière, peu importe ! L’important est qu’on
« s’arrête en vacances ».
Pour s’aimer soi-même et se sentir exister. Pour moissonner de l’énergie. Pour emmagasiner des forces en vue de l’existence quotidienne. Pour être apte encore à offrir un visage souriant. Pour donner encore de la tendresse. Pour être capable encore d’entrer en relation. Afin de s’engager encore et toujours pour la solidarité et contre l’injustice. Pour être prêt encore à soutenir ceux qui n’en peuvent plus.
D’une façon ou d’une autre il faut « s’arrêter en vacances » : c’est une prise de souffle. On y prend la vie !
Bonnes vacances ! Charles Singer