Le 4 mars dernier, à Delémont, une centaine de délégués des sociétés Sainte-Cécile de tout le Jura pastoral s’est retrouvée au Centre l’Avenir pour assister à l’assemblée générale de leur Fédération. Outre l’annonce des dates des prochaines fêtes régionales 2019, le moment fort de cette rencontre a été l’hommage rendu à un « ténor » démissionnaire de la Commission de musique : Maurice Jecker.

La 143^e assemblée générale de la Fédération des Céciliennes du Jura (FCJ) n’a été qu’une formalité pour le Comité central présidé par Marie-Thérèse Fleury : « 2017 aura été une année calme. Ce qui nous a permis, outre les activités courantes, de mettre à jour le règlement des médailles et de faire du tri dans les archives. Je dois quand même vous annoncer la démission des sociétés de Vermes et de Rocourt ». De ce fait, la Fédération des Céciliennes du Jura rassemble actuellement 51 sociétés de chant pour à peine plus de 1000 membres. Pour rappel, il y avait encore 1100 choristes en 2015 et ils étaient près de 1500 en 2000 : une érosion qui a fait dire à Pierre-André Clivaz, président de la Commission de musique, « qu’il y aura de plus en plus de fusions de chorales ces prochaines années ».

Prochaines fêtes régionales
Selon Marie-Thérèse Fleury, trois fêtes régionales se dérouleront en 2019 : « En Ajoie, ce sera le 19 mai à Courtemaîche avec la chorale locale rejointe par celles de Buix et de Courchavon. Aux Franches-Montagnes, la fête aura lieu le 2 juin au chef-lieu, avec les chœurs de Saignelégier et des Pommerats. Pour la Vallée de Delémont, ce sont les sociétés de Bassecourt, Boécourt, Soulce et Undervelier qui chanteront ensemble le 16 juin, probablement à Undervelier ».

Le relevage des orgues
Dans son rapport de président de la Commission des orgues, Benoît Berberat s’est félicité des travaux de rénovation des deux orgues de l’église Saint-Pierre à Porrentruy et de celui des Breuleux : « juste avant Noël 2016, un individu avait bouté le feu à des cartons dans l’église des Breuleux. Si les flammes n’ont pas causé énormément de dégâts, la fumée et la suie ont souillé tout l’édifice, dont l’orgue. Aujourd’hui, après un relevage important, l’orgue a retrouvé toute sa superbe ». Benoît Berberat a expliqué que pour nettoyer les tuyaux d’un orgue, il faut les coucher, désencrasser les bouches, éliminer les éventuelles traces de moisissure, puis relever et remettre en place chaque tube, d’où ce terme de « relevage » des orgues. Sur le ton de la boutade, Benoît Berberat ajoute, « pour l’entretien des orgues, il y a moins de problèmes chez les protestants : ils n’allument pas de cierges et n’emploient pas d’encens ». Plus sérieusement, le président de la Commission des orgues a souligné l’importance d’entretenir et de chauffer les églises, au moins à 15 degrés, même si les célébrations se font plus rares : « C’est toujours un bonheur d’entrer dans une église fleurie et chaleureuse, a contrario les changements de température et l’humidité sont un fléau pour les œuvres d’art, les boiseries et les orgues ».