Vivre un carême boosté grâce à internet ? C’est ce qui se vit depuis 2003 sur le site "Carême dans la ville", grâce à l’initiative d’un frère étudiant dominicain du couvent de Lille. La première édition comptait 2000 personnes inscrites, l’an dernier ce sont plus de 120'000 retraitants - de tous les continents - qui se sont enregistrés sur le site. "Ceci est mon corps" est le thème proposé cette année : combien serez-vous à cheminer ensemble vers Pâques?

Faire église sur la toile : c’est le pari un peu fou des frères dominicains de la province de France, en particulier ceux du couvent de Lille, dans le nord de l’hexagone. Et ça marche ! Baptisé « Retraite dans la ville », le site de base s’est très vite décliné en sous-sites dédiés à la Bible, à la prière, aux psaumes et à des temps liturgiques comme l’avent ou le carême. Et là, on ne parle même pas de « Théobule », la superbe fenêtre dédiée aux enfants de 6 à 11 ans.

Pour cheminer vers Pâques avec « Carême dans la ville », il suffit de s’enregistrer avec son adresse mail : dès lors, chaque retraitant reçoit chaque jour, la méditation et l'enregistrement du temps de prière ; il peut même bénéficier d'un accompagnement personnel ou déposer une intention de prière.

Les prédicateurs

L’équipe 2017 de « Carême dans la ville » se compose de plusieurs frères de Lyon, Lille, Paris, mais aussi de Yaoundé au Cameroun, ou d'Ottawa au Canada. La Suisse est aussi bien représentée, d’une part avec frère Michel Fontaine, l’actuel prieur du couvent de Genève et, d’autre part, avec les moniales de la communauté dominicaine d’Estavayer-le-Lac qui fêtent cette année leurs 700 ans de présence continue dans leur monastère. A ce jour, la communauté est composée de onze sœurs qui vivent de l’accueil et d'artisanat.

« Ceci est mon corps »

Les dominicains de Lille présentent le thème de ce carême en ligne 2017 en ces termes : « Le corps. Auparavant mortifié, méprisé ou ignoré, il est maintenant soigné, adulé et librement exposé au risque d'être réduit à un simple objet et de susciter convoitise et violence. Notre corps, un domaine particulier, réservé, à partir duquel nous voyons et ressentons le monde qui nous entoure, à partir duquel aussi nous entrons en relation avec l'autre. Animé de désir, déformé par la souffrance ou apaisé par la tendresse, il fait peur. Que nous l'aimions ou que nous le détestions, il nous faut apprendre à l'apprivoiser.

« Ceci est mon corps. » (Mt 26,26). Son corps de douleur et de gloire, le Seigneur nous l'offre en nourriture et il fait ainsi de notre corps comme un sacrement, le lieu d'une rencontre, d'une conversion, un temple. Ce thème servira de filigrane à vos prédications et assurera l'unité de la retraite. » Un beau sujet de méditation.

Une Parole ouverte sur le monde

La communauté de Lille compte une quinzaine de frères qui prêchent ou exercent leurs ministères auprès des malades, des étudiants ou des familles de refugiés. C’est aussi cette même équipe qui – depuis 14 ans - élabore et met en ligne des sites internet « pour offrir la Parole de Dieu, méditée et ouverte sur le monde ».

Non contents de briller sur la toile avec leurs sites parfaitement dans l’air du temps, les dominicains sont aussi très dynamiques sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook et Twitter. Ils proposent même une application gratuite pour accéder à leurs sites avec un smartphone ou une tablette.

Lancée il y a 13 ans, pour le Carême, « Retraite dans la Ville » s’est beaucoup développé depuis 2011. C'est une communauté qui, à travers ses différents sites, regroupe près de 200’000 internautes. Avec « Théobule » pour les enfants et « Marche dans la Bible », « Retraite dans la Ville » poursuit son œuvre de rendre accessible la Parole de Dieu pour la vivre chaque jour.

La suite est sur www.caremedanslaville.org

Pascal Tissier