« La paix universelle, tous ensemble nous pouvons la construire »
Dans son rapport du Synode, l’Assemblée Générale Ordinaire des Evêques rappelle que l’Eglise a besoin de se mettre à l’écoute de tous, « en commençant par les plus pauvres » en les plaçant au cœur de l’Eglise. A l’heure où la guerre fait rage et où l’incertitude envahi les esprits, partons à la découverte d’une usine d’armes qui s’est transformer en centre d’éducation à la paix pour donner de l’espoir aux plus démunis. Bienvenue à l’Arsenal de la Paix de Turin !
Face à la famine dans le monde, nous pouvons nous posez beaucoup de questions et plusieurs options s’offrent à nous : ne pas se sentir concerné ou faire pour que les choses bougent. Dans les années soixante un groupe de jeunes turinois avait un rêve commun ; ils voulaient transformer les choses et se sont engager à vaincre la faim. Et ils l’ont fait ! En 1964, Ernesto Olivero fonde le Service Missionnaire des jeunes (SERMIG). Aidé de bénévoles, ils transforment l’ancienne industrie d’armes de Turin en Arsenal de la Paix. Ici, on apprend aux jeunes en difficultés qu’ils peuvent faire quelque chose de bon en leur donnant des repères.
« La paix, c’est une mentalité »
Vendredi 10 novembre dernier, Mattia Cignolo et Andrea Schiavini étaient invité par le Mouvement pour la paix Jura à faire connaitre leur réalité au sein de cet Arsenal pas comme les autres.
Véritable maison de la pensée et de la culture, ce lieu d’espérance est devenu un endroit de partage et de transmission de savoir où on y forge les armes pour la paix. Au cœur de ce véritable monastère urbain, pas moins de cinquante moines et sœurs entourés de centaines de volontaires s’efforcent de créer un monde meilleur que celui dans lequel nous vivons actuellement en s’engageant aux côtés de ceux qui se trouvent dans des situations de souffrance.
« Ma motivation c’est la foi »
Dans une société où les appels à l’aide des plus démunis semblent étouffé par l’indifférence générale, ici, des centaines de volontaires mettent tout en œuvre pour rendre visible les invisibles et donner de l’espoir. Selon Mattia Cignolo, être chrétien ce n’est pas juste dire « je suis chrétien » mais c’est agir avec des actes. Animé par sa foi, le jeune homme a complétement donné sa vie à cet Arsenal de l’accueil : « Nous sommes une fraternité avec des gens qui ont décidé de donner leur vie à l’Eglise mais en travaillant avec tout le monde, chrétien ou non, car c’est une vocation de Dieu ».
Dans son message du 19 novembre pour la Journée Mondiale des pauvres, le Pape François rappelle que « s’intéresser aux pauvres ne se limite pas à des aumônes hâtives, mais demande de rétablir les justes relations interpersonnelles qui ont été affectées par la pauvreté ». L’Arsenal de la Paix de Turin est donc un bel exemple de solidarité où les bénévoles, en se faisant pauvre avec les pauvres, s’attellent à leur rendre leur dignité par des actes de bontés, car comme le dit le Saint Père, « il ne sert à rien de rester passif en attendant de tout recevoir d’"en haut" »