Le temps de la croissance
De Noël à Pâques, de la naissance à la résurrection : Le temps de la croissance. Nous venons de Dieu et nous retournons chez lui. Entre notre venue en ce monde et notre retour définitivement chez Dieu, c’est le temps de la croissance. L’homme est fait pour grandir. Mieux encore : L’homme ne peut que grandir.
Si ce temps ne servait pas à cela, à quoi servirait-il ? À stagner ? Quel ennui ! À subir les jours et les nuits ? Quelle tristesse ! À disparaître à petit feu ? Quelle catastrophe !
La vie, don de Dieu souvent méconnu, c’est donc l’histoire de la croissance jusqu’au moment de l’intime communion avec Dieu pour toujours. Nous sommes nés pour vivre avec Dieu. C’est pourquoi, dans le prolongement du grand passage, nous ressusciterons. Je suis à la fois fasciné et impressionné par un tel état de vie.
Ensuite, plus l’homme grandit, c’est-à-dire, plus il prie, il aime et il partage, plus alors il se transforme lui-même et plus il transforme le monde. Il faut que l’homme grandisse, pour que le monde grandisse, lui aussi. Pour que le monde aille bien, je ne connais pas d’autres recettes.
A ce titre-là, le thème 2018 d’Action de carême est à nouveau passionnant : « Prenons part au changement, créons ensemble le monde de demain ». C’est donc seulement possible, si nous grandissons ! A tous, bon carême !
+Denis Theurillat, évêque auxiliaire du diocèse de Bâle