Cet été, au Noirmont une exposition et un livre...
...autour du Père Lucien Cattin, un humaniste au tournant du siècle
Grande exposition, du 18 août au 2 septembre 2018 au Noirmont, à l'Aula de l'école primaire, rue des Collèges 2. Vernissage samedi 18 août à 18h. La vie extraordinaire d'un Franc-Montagnard sur 80 panneaux, avec projection et de nombreuses animations. Un livre biographique, œuvre commune de la Société jurassienne d’Émulation et de l'Université St-Joseph de Beyrouth.
Découvrez qui fut le père Cattin, s.j.
Personnalité très influente, le père Lucien Cattin contribua largement au développement des institutions fondées par les missionnaires jésuites au Liban, notamment comme bâtisseur de la Faculté de Médecine de l'USJ et fondateur de l'Hôtel-Dieu de France (hôpital) à Beyrouth. Il est l'initiateur de N.-D. de Harissa, lieu de pèlerinage multiconfessionnel au-dessus de Jounieh. Il joua un rôle diplomatique de premier plan entre la France et le Liban, notamment sous l’occupation ottomane. Il fut fait Chevalier de la Légion d'honneur de France et décoré de la médaille d'honneur du Mérite libanais.
Lucien Cattin est né au hameau des Barrières, dans la commune du Noirmont (Jura) le 1er mars 1851, dans la famille de Victor et de Séraphine Cattin-Gigon. Il a grandi à la ferme familiale et a suivi l’école au Noirmont. Après un travail de clerc de notaire à Porrentruy, iI commence des études à Issoudun (Centre, F) dans l'idée de devenir missionnaire. Rapidement, il s'engage chez les jésuites et poursuit sa formation à Clermont-Ferrand (F), Lons-le-Saulnier (F), Presbourg (aujourd’hui Bratislava, Slovaquie), Innsbruck (AU) et Londres (GB). Il est ordonné prêtre de la Compagnie de Jésus en 1882.
Après une première mission à Beyrouth comme Préfet des études à l'Université Saint-Joseph - USJ (1884-1887), il est envoyé à Alexandrie comme Recteur du collège jésuite St-François-Xavier, puis il retourne au Liban où il devient Chancelier de la Faculté de Médecine de Beyrouth (1895-1923), institution qu’il a notablement développée. Il a été plusieurs fois Recteur de l'Université Saint-Joseph (USJ). Obligé de s’en aller durant la Première Guerre, il vit à Lyon, Paris et en Suisse, puis retourne dans son pays d’adoption. Il termine ses jours comme supérieur de l'école normale de Tanaïl, où il décède le 26 mai 1929.