Le temps pascal 2025 a été un véritable cheminement spirituel, ponctué de moments forts et de célébrations vivantes. Des Montées vers Pâques, riches en sourires et en fraternité, à la célébration du Feu sacré lors de la Veillée pascale, chaque instant a été l'occasion de se rapprocher du Christ ressuscité. Ces temps partagés nous ont permis de raviver ensemble notre foi et de vivre pleinement la joie pascale, renforçant les liens qui nous unissent dans cette grande aventure spirituelle. Revivez avec nous les temps forts de Pâques 2025… en images, en audio et en vidéo !
Jeudi saint à Malleray · Dans l’intimité du dernier repas
Dans le cadre de la Montée vers Pâques, les familles du Jura bernois et des Franches-Montagnes se sont rassemblées à Malleray pour vivre ensemble un moment fort de spiritualité et de partage. Ce Jeudi saint 17 avril, jour d’ouverture de ce temps de préparation pascale, 54 participants — dont plusieurs enfants en chemin vers leur première communion — ont pris part à un repas un peu spécial.
Pour débuter la soirée, une pelote de laine a circulé dans la salle : chacun était invité à dire son prénom et son repas préféré avant de lancer la pelote à une autre personne. Peu à peu, un grand fil s’est tissé entre tous, formant un lien symbolique fort. Ce geste simple mais profond rappelait que nous sommes tous unis, reliés les uns aux autres.
Dans une salle décorée avec soin, l’atmosphère invitait à la rencontre et à la transmission. Petits et grands se sont installés autour des tables pour partager pain, herbes amères, jus de raisin et autres symboles du repas pascal. Chaque geste, chaque aliment portait un sens, éclairé par des explications simples et profondes. Ce moment de mémoire vivante a permis à chacun d’entrer dans l’intimité du dernier repas de Jésus avec ses disciples et de vivre cette première eucharistie. Ensemble, les participants ont partagé ce repas inspiré du repas traditionnel de la Pâques juive, plongeant leur cœur dans le mystère pascal avec émotion et simplicité.
Après le repas, la célébration du Jeudi saint a continué avec le lavement des pieds à l'église de Malleray, un symbole fort de service et d'humilité, vécu dans un profond respect et une grande fraternité. Ce geste de Jésus, qui lave les pieds de ses disciples, a rappelé à chacun l’importance de se mettre au service des autres, dans l’amour et la simplicité.
La soirée s’est poursuivie par un moment d'adoration dans l'oratoire, où une grande ostie consacrée a été placée, symbolisant la présence réelle du Christ. Les participants ont été invités à un temps de prière et de silence, s’unissant dans la contemplation du Saint-Sacrement, nourrissant ainsi leur foi en ce mystère pascal vivant
Samedi 19 avril à Moutier · Quand la jeunesse porte l’espérance de Pâques
Après la pluie du Vendredi saint, le soleil a fait son retour en ce Samedi saint, comme un écho lumineux à l’espérance de Pâques.
Le 19 avril dernier, à Moutier, une trentaine de jeunes participants à la Montée vers Pâques des ados et des jeunes se sont réveillés dans le silence. Ce moment de calme leur a permis de se recentrer, de se retrouver avec eux-mêmes, et de méditer sur ce qu’ils vivent durant ces trois jours hors du temps.
La parole s’est ensuite libérée lors de l’animation du matin, portée par deux témoignages d’espoir.
Sonia Bermudez, qui a participé à six éditions des MVP durant son adolescence, a raconté, avec une touche d’humour, son parcours du combattant après un AVC survenu à l’âge de 25 ans. Entre épreuves et éclaircies, elle a traversé une véritable résurrection après avoir tout perdu. Aujourd’hui âgée de 30 ans, elle a partagé son histoire avec le sourire, témoignant d’une force de vie qu’elle aurait pu perdre… mais qu’elle a su retrouver.
Puis ce fut au tour de José Mittaz, chanoine du Grand-Saint-Bernard, de prendre la parole. Il a évoqué sa mission en République Démocratique du Congo, dans un camp de déplacés au nord de Goma. Puis, pour illustrer la manière dont les enfants vivent l’esprit d’Ensemble malgré les difficultés, il a partagé un extrait d’un film réalisé sur place, au sein d’une école.
Après un repas partagé autour d’une grande tablée conviviale, les jeunes ont rejoint différents ateliers pour préparer la célébration du soir : lecture, décoration des pièces du puzzle, création de projections d’ombres chinoises, danse… Chacun a pu trouver sa place et apporter sa touche. Même les plus petites pièces de puzzle préparées en cadeau pour les participants du dimanche portaient la marque de leur engagement collectif.
Parmi les jeunes adultes qui encadraient ces journées, on retrouve Yanna Antzlinger, étudiante ambulancière de 25 ans, passée de participante à animatrice. "Ce que j’aime ici, c’est qu’on n’est pas passifs. Ce sont les jeunes qui créent les célébrations, qui les font vivre. On voit que ça aboutit à quelque chose de beau, et je pense qu’ils peuvent être fiers de ce qu’ils ont construit ensemble." Dernière arrivée dans l’équipe d’animation, Yanna confie qu’elle ne savait pas trop au début ce qu’elle allait pouvoir apporter de plus. "Mais ça s’est fait naturellement", dit-elle avec le sourire.
Pourquoi as-tu envie de continuer à vivre les Montées vers Pâques même en passant de l’autre côté, comme animatrice ?
Tout d’abord, parce que c’est un moment de l’année où je prends du temps pour moi. C’est l’occasion de me recentrer, de me ressourcer, et de partager des instants précieux avec des personnes qui sont dans la même démarche. Et puis, il y a aussi celles et ceux qui viennent simplement pour l’ambiance chaleureuse, et c’est vrai qu’elle est belle !
Qu’est -ce que tu retiens des Montées vers Pâques auxquelles tu as participé ?
Il y a beaucoup de richesse dans ce que chacun apporte. On vit tous des expériences différentes, mais on se reconnaît aussi dans les histoires des autres. Par exemple, le témoignage de ce matin m’a beaucoup touchée : cette jeune femme qui parlait de son AVC… J’en ai vécu un moi aussi, mais d’une autre manière. En l’écoutant, j’ai pris conscience de la chance que j’ai eue, moi qui n’ai presque pas de séquelles. Et puis, au-delà de ça, on reçoit énormément : de l’écoute, du partage, de l’humanité.
Qu’est-ce qui se vit durant les Montées vers Pâques des jeunes ?
On vit beaucoup de moments de joie, notamment à travers le chant. Si on aime chanter, c’est vraiment le top ! Les animations sont très participatives : on fait appel aux jeunes, on les invite à proposer des idées et parfois, ils proposent des choses même sans avoir besoin de leur demander, ça vient naturellement, avec juste un petit coup de pouce pour les guider.
Tout le monde trouve sa place dans les petits ateliers, selon ce qu'il aime ou ce qu'il se sent de faire. Certains peignent les pièces de puzzle. D’autres préfèrent la lecture.
Il y a aussi la joie de retrouver ceux qui étaient là les années précédentes, et de découvrir de nouveaux visages pour ceux qui arrivent. Moi, j’ai commencé en 2012. Et les personnes que je vois ici, je ne les croise qu’ici. Mais le lien est si fort qu’on a l’impression de se connaître depuis toujours.
Qu’aimerais-tu dire aux autres jeunes qui hésitent à participer ?
Ne pas avoir peur des préjugés. Je trouve qu’il y en a encore beaucoup aujourd’hui, comme ça a toujours été lr cas d’ailleurs, entre ceux qui sont croyants ou non, catholiques, protestants, ou d’autres religions. Je pense que beaucoup de personnes ont la foi ou croient en quelque chose, mais hésitent à venir par peur d’être jugées : « Quoi, tu vas à l’église ? Et pendant quatre jours en plus ?! »
Honnêtement, je ne vais pas souvent à l’église, je l’avoue. Mais Pâques, c’est différent. C’est un moment fort, ces quatre jours, parce que les célébrations ne sont pas comme d’habitude : c’est nous qui les animons, qui leur donnons vie. Et tout le monde repart avec le sourire.
Peux-tu nous expliquer le rôle du puzzle dans les trois éditions de la Montée vers Pâques ?
Le mot Ensemble est venu naturellement. À notre première séance, les organisateurs de la Montée des familles nous ont rejoints en disant que ce serait beau de finir tous ensemble. Il y avait déjà eu des Montées vers Pâques où on se retrouvait le dimanche, mais chacun faisait ses activités de son côté pendant la journée. Cette fois, on avait envie d’un vrai lien.
L’idée d’Ensemble est née, et ensuite est venue celle du puzzle. C’était la meilleure image pour exprimer ça. Parce qu’au fond, on est tous comme des petites pièces : seules, on est un peu isolées, mais une fois rassemblées, on forme un tout.Et quand une pièce du puzzle manque, on sent bien que ce n’est pas complet.Dimanche, quand les trois MVP auront été réunis, notre puzzle sera complet.
On a aussi mis un puzzle à disposition pendant les temps libres, un vrai, pour qu’on puisse continuer à créer du lien tout en construisant quelque chose ensemble.
Et ce soir, avant la grande soirée, on leur a préparé une animation spéciale : une escape game ! Le but, c’est qu’ensemble, ils trouvent les indices qui les mèneront à la soirée. Encore une fois, l’esprit d’équipe et l’Ensemble sont au cœur de tout.
Pourquoi c’est important, selon toi, que ce soit les jeunes qui préparent la célébration de ce soir ?
Pour moi, c’est important d’être ici. J’aime ces célébrations parce qu’on y est vraiment actifs. On ne fait pas que suivre, on crée quelque chose ensemble. Les jeunes voient concrètement que ce qu’ils font donne un super résultat, et je pense qu’ils peuvent être fiers de ce qu’ils construisent au fil de la journée.
C’est un vrai travail d’équipe pour animer ces journées. Moi, je suis la dernière à avoir rejoint le groupe d'animateurs. Au début, je ne savais pas trop ce que j’allais pouvoir apporter… et finalement, tout s’est mis en place naturellement. Chacun trouve sa place, et c’est ça qui est beau.