«Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense» | © Flickr/Lawrence OP/CC BY-NC-ND 2.0
Y a-t-il une autre façon d’éviter cette intrusion en nous, à notre époque où tout peut se voir à travers un écran? Comment sauvegarder un peu de liberté? Couper, oui, apprendre à couper le téléphone, internet ou les réseaux sociaux qui nous envahissent au point de devenir ingérables. Quitter le virtuel pour la réalité où le frère et la sœur nous attendent.
Mais revenons au degré plus grave de celui qui est cause de scandale, de chute pour un des petits de l’évangile. La pertinence du texte de ce dimanche est claire: il faut couper le mal en soi à la racine. Souvent, on qualifie d’addiction, des comportements déviants, comme pour trouver une excuse. Si l’addiction désigne l’asservissement d’un sujet à une substance ou une activité dont il a contracté l’habitude par un usage plus ou moins répété, n’est-il vraiment pas possible d’y glisser un peu de liberté? Ne serait-ce qu’un humble mouvement de recul pour atténuer ou empêcher cet asservissement?
Rien n’est petit aux yeux de Dieu, puisqu’il ne laissera pas sans récompense celui qui donnera ne serait-ce qu’un verre d’eau en son nom. Relisons Laudato Si du pape François qui nous invite à redécouvrir la fraternité universelle entre tous les hommes, car nous avons un Père unique, notre Dieu. L’amour fait de petits gestes d’attention mutuelle, se manifeste dans toutes les actions qui essayent de construire un monde meilleur, un monde où règne l’idéal d’une civilisation de l’amour.
Loin des scandales, y compris ceux que nous commettons peut-être nous-mêmes de diverses manières!
Sœur Véronique | Vendredi 24 septembre 2021
Mc 9, 38-43.45.47-48
En ce temps-là,
Jean, l’un des Douze, disait à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un
expulser les démons en ton nom ;
nous l’en avons empêché,
car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit :
« Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom
ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n’est pas contre nous
est pour nous.
Et celui qui vous donnera un verre d’eau
au nom de votre appartenance au Christ,
amen, je vous le dis,
il ne restera pas sans récompense.
Celui qui est un scandale, une occasion de chute,
pour un seul de ces petits qui croient en moi,
mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou
une de ces meules que tournent les ânes,
et qu’on le jette à la mer.
Et si ta main est pour toi une occasion de chute,
coupe-la.
Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains,
là où le feu ne s’éteint pas.
Si ton pied est pour toi une occasion de chute,
coupe-le.
Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
Si ton œil est pour toi une occasion de chute,
arrache-le.
Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
là où le ver ne meurt pas
et où le feu ne s’éteint pas. »