Des infos convergent cette semaine : le Franc-montagnard dans son édition de mardi relaye l’ouverture à Delémont d’un nouveau centre de fabrication de miracles en même temps qu’Internet lance un nouveau jeu vidéo dans lequel il s’agit de prendre la place d’un Jésus rose bonbon magicien. Le temps de Bruce le magnifique ne semble, hélas, pas encore révolu.
En marge de ce clinquant, les cinémas de la région proposeront cette semaine la projection d’un film retraçant la vie d’une femme qui choisit de donner sa vie aux enfants des bidons-villes de Calcutta. Mère Teresa, pétrie d’amour en même temps qu’elle se révèle remplie de doutes, n’a jamais eu la prétention de se prendre pour une fée. Nul miracle dans ses mouroirs, juste une présence humble, bienveillante, tendre, humaine. Ses enfants à elle, innombrables n’ont pas le loisir d’imaginer des claquements de doigts de père Noël. Ils tendent leurs mains en quête de consolation, de chaleur et d’espoir à celle qui leur ouvre ses bras et à toutes celles qu’elle a appelées à sa suite. Cela ne les guérit pas. Cela les humanise. Cela les rend dignes et cela les sauve.
Didier Berret, diacre