Le pape François lors du VIIe Congrès des religions mondiales et traditionnelles organisé à Nour-Soultan, capitale du Kazakhstan | © Vatican Media
Le pape François a dénoncé la «folie insensée de la guerre», lors de la conclusion, le 15 septembre 2022, du VIIe Congrès des religions mondiales et traditionnelles organisé à Nour-Soultan, capitale du Kazakhstan.
Le pontife argentin a situé sa visite dans ce pays dans la filiation de celle de Jean Paul II en 2001. Pour la dernière étape de son voyage au Kazakhstan, le pape a retrouvé les responsables religieux avec lesquels la Déclaration finale a été signée. Ce texte, qui s’inscrit dans la filiation du Document d’Abou Dhabi sur la fraternité humaine, pour la paix dans le monde et la coexistence commune signé en 2019 par le pape François et l’Egyptien Ahmed al-Tayeb, grand imam de la mosquée al-Azhar, au Caire, sera transmis aux participants à la prochaine Assemblée générale de l’ONU.
Condamnation du «terrorisme pseudo-religieux»
Le pape François, évoquant la rencontre d’Assise organisée en 2002 par Jean Paul II en réaction aux attentats du 11 septembre 2001, a rappelé qu’aujourd’hui «le terrorisme pseudo-religieux, l’extrémisme, le radicalisme, le nationalisme masqué de sacralité suscitent encore des craintes et des inquiétudes à propos de la religion». Il a souligné, en reprenant les termes de la Déclaration finale de ce Congrès, que «l’extrémisme, le radicalisme, le terrorisme et toute autre incitation à la haine, à l’hostilité, à la violence et à la guerre, quels que soient la motivation ou l’objectif qu’ils se fixent, n’ont rien à voir avec l’esprit religieux authentique et doivent être rejetés dans les termes les plus décisifs possibles».
Évoquant la symbolique du drapeau du Kazakhstan, entre terre et ciel, le pape a rappelé la nécessité d’une distinction entre la politique et la transcendance, qui n’est pas une confusion ni une séparation, «car les plus hautes aspirations humaines ne peuvent être exclues de la vie publique et reléguées à la seule sphère privée», a-t-il rappelé.
Chaque homme et chaque femme, dans leur irremplaçable unicité, s’ils sont en contact avec le divin, peuvent «irradier une lumière particulière sur la terre», a martelé François en situant le dialogue interreligieux dans la continuité du Concile Vatican II. Il a cité la Déclaration Nostra Aetate, qui rappelle que «tous les peuples forment, en effet, une seule communauté; ils ont une seule origine, puisque Dieu a fait habiter tout le genre humain sur toute la face de la terre».