Quel accueil réservons-nous à l’appel de l’ouverture à l’universel ? Sommes-nous concernés par cet appel missionnaire ? La mission confiée aux chrétiens jurassiens n’est-elle pas de rayonner de la joie de l’évangile pour construire « un vivre ensemble » qui sorte nos contemporains de l’enfermement ?
Le mois de la mission est une occasion providentielle qui nous est donnée de faire l’apprentissage de communion avec les autres Eglises. Il n’y a pas d’Eglise locale sans ouverture aux autres Eglises.
Les défis pastoraux du Jura ne doivent pas fermer nos cœurs aux appels des Eglises-Sœurs. S’ouvrir aux chrétiens du Sud demeure est un défi ecclésiologique. Il en va du sens même de notre Eglise. L’ouverture aux autres d’ailleurs, dans une église locale est un signe qui révèle d’une façon tangible la catholicité et l’universalité de l’Eglise. L’ecclésiocentrisme des uns et le nombrilisme des autres font manquer à l’Eglise des espaces aérés de renouvellement. Les Orientations pastorales du Jura pastoral, nous invite « à être avec d’autres, à partager les joies, les convictions et les doutes ; à entendre les témoignages de foi d’autres et se reconnaitre frères et sœurs en humanité pour réaliser ensemble le corps du Christ ». Cet appel instruit nos convictions.
Cette année, partageons avec l’Eglise et les chrétiens de l’Amazonie du Pérou qui ont beaucoup de choses à nous dire et à nous apprendre. Ils vivent des situations difficiles, parfois impensables. Et pourtant ils gardent le sourire, partagent le peu qu’ils ont et nous invitent tous à sortir de nos enfermements, « à prendre le large pour partager notre espérance » en communion avec l’Eglise présente aux quatre coins du monde.
Abbé Hyacinthe Ya Kuiza,
délégué à la Mission