Le sanctuaire bruntrutain au fil du temps
Comme tous les 15 août, le Comité d’organisation du Pèlerinage à Notre-Dame de Lorette, invite tous les croyants d’Ajoie et plus largement du Jura pastoral, à Porrentruy pour la traditionnelle procession de l’Assomption, suivie de la célébration en plein air devant la chapelle de Lorette. Ce sanctuaire, construit en 1653, est aujourd’hui un lieu de prière et de recueillement très fréquenté. Mais qui connaît véritablement l’histoire, souvent tourmentée, de cette chapelle récemment rénovée ? Signé par Michel Hauser, « Au fil du temps » retrace quatre siècles de vie et de prière dans un ouvrage extrêmement bien documenté et richement illustré.
Cet ouvrage explore, de siècle en siècle, l’histoire de la chapelle de Lorette construite à Porrentruy entre 1653 et 1657. Fondé principalement sur des documents d’archives, en particulier ceux qui sont conservés par la Bourgeoisie de Porrentruy et par la Commune ecclésiastique catholique-romaine de Porrentruy, mais aussi sur la consultation d’une abondante bibliographie de références, il complète, étoffe et précise les connaissances sur ce sanctuaire qui, depuis le XVIIe siècle, compte comme lieu de dévotion mariale aux plans local et régional. Il en explique les origines, le nom, les formes et les conditions dans lesquelles il a été bâti, la façon dont son usage a été organisé et développé. Il met en lumière, de même, les transformations dont cet édifice a fait l’objet par la suite, durant le premier tiers du XVIIIe siècle notamment (1706/1721-1723), ainsi que l’importance, non seulement religieuse, mais aussi socio-économique, qu’il acquiert progressivement jusqu’à la Révolution, laquelle en amènera la profanation.
Passées ces années de tourmente, la chapelle est réhabilitée, en 1817-1818, en des formes nouvelles, et redevient bientôt un pôle de la piété mariale, régulièrement entretenu avec le concours, encore et toujours, d’artistes et d’artisans dont les noms et les travaux resurgissent au fil de ces pages. C’est auprès de cette chapelle que se tiendra, au temps du Kulturkampf, l’un des trois grands rassemblements populaires de protestation - un par district - organisés en 1873 dans le Jura catholique francophone. Par-delà les mutations sociales qui, dès la fin du XIXe siècle, infléchissent la pratique religieuse, ce site, but d’un pèlerinage réorganisé durant l’entre-deux-guerres, ne cesse d’être prisé pour la méditation et la prière, quoi qu’il en soit des modifications de son aspect intérieur, quoi qu’il en soit en particulier de l’effondrement accidentel de sa voûte en 1935 et des changements successifs de l’autel principal depuis le milieu du XXe siècle.
L’ouvrage, en somme, procède tout à la fois de la recherche historique, de l’histoire de l’art ainsi que de l’analyse architecturale. Il propose, en appui des textes, nombre d’illustrations, pour la plupart inédites, et divers tableaux récapitulatifs.
Tiré à 700 exemplaires sur les presses du Centre d’impression Pressor SA à Delémont, ce tome est disponible en librairie.
- Format: 18,5 x 24 cm
- 240 pages
- ISBN: 978-2-9701182-6-8
Plat verso
Texte publié en quatrième de couverture
Un brouillard providentiel qui, le 25 mars 1634, au plus fort de la Guerre de Trente Ans, dérobe la ville de Porrentruy à la vue de la soldatesque suédoise : elles sont bien connues, les circonstances miraculeuses qui ont conduit, en témoignage de reconnaissance, à la construction de la chapelle de Lorette près de cette cité. Mais sait-on assez le contexte politique et social dans lequel s’inscrit cette démarche de piété, l’atmosphère particulière de ce temps de renouveau spirituel, l’origine même du nom de ce sanctuaire, les formes et les conditions dans lesquelles il a été bâti, la façon dont son usage a été organisé et développé ?
Cet ouvrage répond à ces questions, en se référant principalement aux documents de l’époque. Il met en lumière, de même, les transformations dont cet édifice fera l’objet par la suite, ainsi que l’importance, non seulement religieuse, mais aussi socio-économique, qu’il acquiert progressivement, jusqu’à la Révolution qui en amène la profanation. Passées ces années de tourmente, la chapelle est réhabilitée et redevient bientôt un pôle de la piété mariale, régulièrement entretenu avec le concours, encore et toujours, d’artistes et d’artisans dont les noms et les travaux resurgissent au fil de ces pages.
Par-delà les mutations sociales qui, dès la fin du XIXe siècle, infléchissent la pratique religieuse, ce site, but d’un pèlerinage réorganisé durant l’entre-deux-guerres, ne cesse d’être prisé pour la méditation et la prière, quoi qu’il en soit des changements successifs de son aspect intérieur.