Selon l’Institut de sociologie pastorale de Saint-Gall (SPI) publié le 10 novembre 2021, le nombre des catholiques devrait rester assez stable au cours des dix prochaines années. La diminution attendue de la proportion des catholiques dans la population pourrait cependant affaiblir encore le soutien dont jouit l’Église au sein de la collectivité.
L’Église catholique romaine a connu ces dernières années des remous dont il est encore difficile de chiffrer l’impact avec précision, note le rapport du SPI. Les dernières statistiques montrent que le taux des baptêmes diminue et que le nombre des sorties d’Église augmente. Jusqu’à maintenant, cet effet avait été atténué par l’immigration en Suisse de fidèles catholiques venus d’autres pays. A terme, l’Église catholique en Suisse court le risque d’un vieillissement moyen de ses membres plus rapide que celui de l’ensemble de la population.
Si le nombre absolu des catholiques est demeuré stable, leur pourcentage au sein de la population globale est en constante diminution. Selon le SPI, cette baisse risque d’affaiblir l’influence de l’Église au sein de la société helvétique. Ce qui pose de nombreuses dont celles du choix des pastorales à prioriser au vu d’une diminution probable des moyens financiers ou encore du développement du personnel laïc. Il en va aussi du maintien ou non des bâtiments ecclésiaux.
Pour prévoir l’évolution de la population catholique au cours des dix prochaines années, le SPI s’est basé principalement sur les relevés structurels annuels de l’Office fédéral de la statistique (OFS).