« Au jour de Sainte-Colette commence à chanter l'alouette », nous promet le dicton attribué au 6 mars, jour 66 au calendrier 2020. Autrement dit, à exactement 300 jours de la fin de l’année, ça commence à sentir le printemps ! Mais, en marge des éphémérides, comme chaque année, ce premier vendredi du mois de mars est aussi la « Journée mondiale de prière » (JMP), célébrée dans plus de 170 pays. Plus que centenaire, ce mouvement œcuménique, initié et animé par des femmes, a aussi son antenne en Suisse avec la Ligue suisse de femmes catholiques (SKF), les Femmes protestantes en Suisse (FPS) et l’Association des femmes catholiques chrétiennes (VCF).
A chaque année un objectif, un slogan et un pays. « Lève-toi, prends ta natte et marche ! » est la devise de cette édition 2020, qui sera articulée autour de la liturgie préparée par des femmes du Zimbabwe.
Deux ans après la chute du président Robert Mugabe, le Zimbabwe continue de s’appauvrir… Des paysages éblouissants, une faune extraordinaire, le Zimbabwe ne manque pas d’attraits touristiques, à l’image des célèbres chutes Victoria, une attraction inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais derrière cette image de carte postale, se cache une réalité plus douloureuse. Enclavé entre les fleuves Zambèze et Limpopo, cette ancienne colonie britannique (Rhodésie du Sud) a été éprouvée en mars 2019, lors du passage dévastateur du cyclone Idaï.
Aujourd’hui, le peuple zimbabwéen aspire à sortir du climat de violence politique et économique qui perdure depuis de nombreuses années. La population vit dans une grande pauvreté, le travail manque cruellement. Ce peuple, profondément chrétien, garde foi en l’avenir et prie pour une réconciliation et une avancée vers un chemin de paix. Ce pays a grandement besoin de notre soutien dans la prière.
Pour évoqué cette réalité, les femmes du Zimbabwe ont préparé une liturgie qui force le respect. Déterminées, ces femmes veulent croire à l’avenir et scandent : « Lève-toi, prends ta natte et marche ! ». Voilà pourquoi, le vendredi 6 mars, nous prierons avec les femmes du Zimbabwe.
Pascal Tissier