Admiratif face aux progrès des transplantations d’organes, François Bachmann n’en est pas moins opposé à la révision de la loi sur la transplantation soumise au peuple suisse le 15 mai 2022.
Propos recueillis par Maurice Page
(cath.ch donnera la parole ultérieurement à une personnalité favorable à la loi)
Pour le vice président du Parti Evangélique Suisse (PEV), membre du comité référendaire, le consentement présumé ne respecte pas suffisamment la dignité du donneur, de ses proches, du receveur et du personnel médical.
Le don d’organe peut être considéré comme un geste d’altruisme. Pour les chrétiens comme un geste de charité. Pourquoi un référendum contre cette révision de la loi?François Bachmann: Nous ne votons pas sur le don d’organes. On peut être pour ou contre. Nous votons sur la manière de l’organiser, à partir du principe du consentement présumé. Or les caractéristiques du don sont qu’il doit être libre et gratuit. Il ne peut pas et ne doit pas être soumis à une quelconque pression morale ou sociale. L’éthique médicale veut en outre que le patient soit informé clairement sur ce à quoi il consent. L’idée que le don soit entier et corresponde vraiment au consentement se voit galvaudée dans ce projet de loi. Le silence est interprété de manière très ›utilitariste’. Le principe ›qui ne dit mot consent’ me semble abusif en termes d’éthique médicale.