Le billet de Philippe Charmillot, LQJ 03.08.2024
Trois, cinq, dix ans d’efforts pour être sélectionné pour Paris. Beaucoup de temps, d’argent, d’énergie, de régimes alimentaires draconiens, bref un rythme de vie particulier fait de nombreux sacrifices y compris relationnels. Depuis huit jours, tout se joue à quelques centièmes, centimètres, kilos, goals, points, notes… pour se partager seulement trois médailles par discipline. Cela peut sembler une bien maigre récompense pour tant d’investissement…
Choisir d’être parents conditionne aussi notre vie en fonction de l’âge des enfants, de leurs compétences, des espoirs posés sur eux pour l’avenir, des attentes en retour… mais contrairement aux JO tout ne se joue pas en quelques jours. Par contre, la frustration ou la déception peuvent êtres semblables : « J’avais tout misé sur cette course ou sur mes enfants. Je ne comprends pas ce qui s’est passé ». Ou : « Dix-huit ans d’efforts anéantis », parce que les enfants prennent un autre chemin, développent des valeurs différentes.
Aussi bien en regardant les JO qu’en observant nos enfants vivre, relevons les gestes de sportivité et les qualités humaines acquises dans cette course effrénée à la performance et à la réussite qu’est la vie actuelle. Car les défaites et les victoires sont les éléments constitutifs du combat qu’est l’existence. Nous pourrons ainsi soutenir nos enfants lorsqu’ils obtiennent la médaille en chocolat et vibrer à leurs joies.
Philippe Charmillot, Pastorale des familles, Delémont