Un billet de Jean-Charles MOUTTET, LQJ 16.02.2025
Quand je marche à l’aube, les oiseaux fredonnent le jour qui se lève et annoncent les prémices du printemps. Ce chant mélodieux se diffuse délicatement dans la nature. Il exige une attention auditive particulière sans quoi le tumulte du monde le rend inexistant. Alors je me dis : les oiseaux chantent invariablement depuis la nuit des temps. Les grondements de la terre, du ciel, de l’humanité peuvent bien se conjuguer en un brouhaha terrifiant, les oiseaux, eux, pépient joyeusement. Ce chant est intemporel, presque éternel, en tout cas il survit aux générations des humains qui passent…
C’est là une métaphore de la fragilité qui embrasse la brutalité universelle pour l’inviter à s’émerveiller de l’imperceptible, du fredonnement de la Vie. Un peu comme la poésie des textes bibliques proclamés ce dimanche sont une bonne nouvelle pour les vivants interloqués par la marche du monde : « Heureux est l’humain qui murmure l’amour de Dieu jour et nuit. Il est comme un arbre planté près d’un ruisseau, il pousse ses racines vers le courant, son feuillage reste vert, il donne du fruit en son temps et ne craint pas la sécheresse. »
Voilà une invitation à être sensible aux chuchotements subtils de la Création par lesquels la Vie nous dit l’amour qui nous abreuve et nous donne la confiance d’exister, d’être heureux.
Jean-Charles Mouttet, Ecoute et Soin spirituel (ESpi) aumônerie H-Ju