T’as rien oublié ? Les valises sont prêtes ?

Camps, JMJ, Lourdes, Paléo, escapades en tous lieux fleurissent et colorent les paysages de juillet. La joie et l’incertitude se mêlent aux trousses de toilettes et au choix des bonnes chaussures. Tout prévoir ou laisser vaincre l’insouciance ? S’inquiéter ou accueillir ? Il paraît que, dans les ménages, la dernière touche avant le départ relève souvent de la prise de tête.

« Tu prends ton foehn ? » « S’il te plaît laisse ces bijoux à la maison !» « Ton passeport, tu l’as ton passeport ? » Finalement les préparatifs rejoignent des questions existentielles : Quels indispensables ? De quoi suis-je prêt à me passer ? Quelle précarité passagère suis-je prêt à assumer ? Quels inconforts, quelles surprises, quels risques ?

Tiens, finalement, les départs en vacances pourraient bien ressembler un peu à nos options de vie. Que nous soyons pro-drietchino, aventuriers inconditionnels, assoiffés du lointain, amateurs de monastères, adeptes du farniente, le poids de nos valises positionne la jauge de nos besoins et les interroge. Et s’il est vrai que partir, c’est mourir un peu, alors s’éclaire aussi la seule grande question qui nous concerne tous : au jour du grand voyage, en laissant tout, quel sera le poids et le contenu de ma valise intérieure ? 

Didier Berret, diacre