Le billet de Christophe Wermeille, LQJ 20.04.2024
Les Evangiles sont peuplés de « Marie », témoins de la vie divine, dans nos histoires humaines. La première d’entre-elles, Marie, mère de Jésus, révèle cette présence de façon unique, en accueillant et incarnant ce projet fou de permettre à Dieu de devenir l’un des nôtres. Tout au long de sa vie, elle lui donnera de naître à son identité divine et humaine. Elle ne comprendra pas toujours – ni le comment ni le pourquoi – mais elle sera là, jusqu’au bout, au-delà même de la déchirure de sa mort.
Au fil des pages, les récits bibliques mentionneront d’autres « Marie » : Marie-Madeleine ou Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, Marie, sœur de Marthe, Marie, femme de Cléophas, Marie Jacobé ou encore « l’autre Marie ». Toutes sont là à des moments clés de la vie de l’Homme-Dieu : pour honorer sa vie d’un parfum de grand prix, écouter ses paroles qui relèvent et libèrent, en percevoir les prémices dans la vie nouvelle offerte à Lazare. Toutes font preuve d’une fidélité étonnante, disciples de Jésus jusque dans ses derniers jours. Pas étonnant que l’on retrouve encore des « Marie » comme premiers témoins de la résurrection : elles sont ces femmes en or qui savent allier générosité, sensibilité, sens de la foi et de la relation authentique.
Aujourd’hui encore, dans nos vies, il nous arrive de croiser des « Marie d’Or » qui, par leur vie, nous donnent de percevoir quelque chose de la vie de Dieu. Qu’à travers elles nous puissions nous émerveiller de la Vie qui jaillit, plus forte de la mort !
Christophe Wermeille, théologien en pastorale