« Il y a de la place pour tous en Eglise !» C’est le pape François qui le dit, au million de jeunes présents lors des JMJ. Et d’inviter à reprendre après lui : « todos, todos, todos ! » 

Cette « place pour tous », avec le groupe de Jurassiens venus à Lisbonne, je l’ai expérimentée dans les rencontres incroyables, les échanges, témoignages, concerts… et même, très concrètement, lorsqu’il a fallu nous trouver une petite place pour la veillée finale… vous en avez peut-être eu quelques échos dans la presse.
Ce qui, par contre, est passé plus inaperçu, c’est ce même appel, adressé aux politiques, une critique sans concession de la xénophobie, des guerres, des injustices, des crises climatique et migratoire. S’appuyant notamment sur les valeurs du traité de Lisbonne de 2007 (défense de la paix, sécurité, développement supportable pour la planète, solidarité, respect entre les peuples, commerce équitable, éradication de la pauvreté, protection des droits humains, …)

François a rappelé la responsabilité du continent hôte des JMJ : « Le monde a besoin de l’Europe, mais d’une Europe véritablement active dans son rôle de construction de ponts et de pacification (…) Où s’en va l’Europe, si elle n’offre pas de chemin pour la paix, de voie innovante pour en finir avec la guerre en Ukraine mais aussi avec tant de conflits qui ensanglantent le monde d’aujourd’hui ? » Il s’est encore fait le défenseur d’un État social, au-delà du seul développement économique et technologique : « Vers quel cap te diriges-tu Occident ? Ta technologie qui caractérise le progrès et la globalisation du monde ne suffit pas. (…) Le véritable capital humain ne peut se développer que par l’éducation, la santé, l’État social ». Une place pour tous, c’est aussi cela. Et cela commence par nos choix de tous les jours !

Christophe Wermeille, théologien en pastorale