L’Église catholique ne va pas bien, c’est le moins que l’on puisse dire… 

Il faut la « réparer » en commençant par assumer le passé, reconnaître qu’elle a terriblement failli, désavouer et quitter définitivement la culture du secret, dénoncer tous les abuseurs connus et surtout prendre soin, à la manière du Christ, de toutes les victimes…  Enfin, L’Église doit admettre que tous les abus commis en son sein, proviennent de son positionnement en surplomb du monde et à la prétention de ses membres à la sacralité plus qu’à la sainteté… et agir en conséquence.

Le synode sur la synodalité s’est ouvert à Rome, mercredi 4 octobre, jour de la fête de Saint François d’Assise… L’espérance est là !

Le Pape François a invité à marcher ensemble, humbles, ardents et joyeux, sur les traces du “fou de Dieu” à qui avait été confié, justement, cette mission : « Va, François, répare mon Église en ruine ». 

Le Pape a souhaité une Église hospitalière, miséricordieuse et écoutante, qui, comme Jésus, bénit et accueille… Il a plusieurs fois répété que l’Esprit Saint est le seul protagoniste de ce Synode. C’est donc par lui que les Pères et Mères du Synode doivent se laisser inspirer.  

Qu’il leur insuffle donc son audace pour que l’Église ose se délester de sa toute-puissance.

Que l’Église renonce à son pouvoir et se mette réellement au service de la croissance de l’humanité en étant exemple de vie, d’engagement et de prise de parole pour la justice, la paix et la sauvegarde de la création.

Que l’Église soit une communauté de frères et de sœurs, toutes et tous égaux en droits et complémentaires en devoirs…. Une Église qui abandonne les titres honorifiques, vend ses richesses et agit en conformité avec le projet de Dieu qui veut la vie, le bien-être et le bonheur de l’humanité toute entière.

Une Église qui se déleste de son savoir, de son pouvoir et de son avoir pour devenir signe de l’Amour de Dieu pour ce monde : enfin, l’Église du Christ !

Marie-Josèphe Lachat