Pentecôte : comprendre et intégrer
Nous vivons dans un monde qui contient beaucoup de bonnes choses mais qui, malheureusement, polarise et exclut aussi avec, pour conséquence, une baisse de la solidarité, des migrations forcées et des guerres. A Pentecôte, cependant, nous prenons conscience que cette évolution est réversible car Pentecôte est « l’empowerment divin à une compréhension mutuelle ». Il nous rend capables d’un dialogue qui crée du lien et comble les fossés – un dialogue qui intègre et n’exclut personne.
Je tiens à évoquer ici, tout spécialement, les plus de 5000 réfugiés mineurs non-accompagnés qui vivent chez nous depuis 2017. Nombre d’entre eux ne peuvent pas entrer dans le système scolaire de notre pays, parce que ce n’est plus possible dès l’âge de 15 ans. Ils n’ont d’autre choix que des structures scolaires lacunaires qui ne permettent guère d’acquérir un métier. Il en va de notre intérêt à tous d’améliorer les conditions légales et d’intégrer ces enfants dans notre société et le monde du travail par la formation. C’est pourquoi, je suis très heureux du nouvel Agenda Intégration du Conseil fédéral et des cantons qui vise à l’intégration des réfugiés par des mesures de formation.
Caritas Suisse donne une information détaillée sur l’intégration scolaire et professionnelle en Suisse des réfugiés, notamment des mineurs (voir dans le dossier ci-contre).
De nombreuses organisations et oeuvres d’entraide ecclésiales comme Caritas Suisse travaillent jour après jour, en Suisse, pour l’intégration des personnes en marge de notre société.
+Felix Gmür, évêque de Bâle
Soleure, 17 mai 2018
Le diocèse de Bâle qui englobe dix cantons est le plus grand de Suisse. Plus de 1400 responsables pastoraux et catéchistes y sont au service d’1,1 million de fidèles dans 511 paroisses.