Le vent est contraire. Les disciples se battent à ramer contre lui (Mc 6, 45-52). Parviendront-ils sur l’autre rive ? C’est la question, parce que, peut-être, auraient-ils oublié qu’ils ne sont pas seuls ?
Ces derniers temps, des tourbillons de tempête menacent l’Eglise avec puissance et fracas et provoquent tant de souffrances connues dans le monde. C’est de plus en plus inquiétant, jusqu’à souhaiter instamment à ce que la foi dans le Christ sauveur continue à rayonner de sa force.
Revenons aux disciples. Ils ne sont pas seuls. C’est l’expérience impressionnante qu’ils font. Jésus vient à leur rencontre: « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! » (Mc 6,50). Paroles d’espérance et de consolation ? Oui, et avant tout des paroles de salut. Car enfin, c’est l’Esprit de Jésus, lequel, avec l’aide des rameurs, fait avancer la barque et la mènera jusque sur l’autre rive.
Pour nous aujourd’hui, elles sont encore et toujours des paroles de salut. Entendons-les, car, nul doute, elles résonnent tout au fond du cœur du Pape : « Confiance, François, c’est moi, n’aie pas peur ». Au Pape François, qui ne cesse pas de nous ramener à l’Evangile et nous demande d’en vivre dès le début de son pontificat, je veux dire aujourd’hui : « N’aie pas peur, tiens bon. » C’est essentiel, car son témoignage est décisif pour l’Eglise de notre temps.
+Denis Theurillat, Evêque auxiliaire du Diocèse de Bâle
Soleure, 24 septembre 2018