A moins qu’elle soit devenue une tradition plus soporifique que stimulante – ce qu’à Dieu ne plaise!- la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens nous rappelle opportunément notre devoir sacré de prier et d’agir pour la réconciliation plénière des Eglises chrétiennes.
En fait, le chemin de l’œcuménisme réaliste se faufile toujours plus difficilement entre l’euphorie des uns et la déprime des autres. Deux attitudes inverses qui aboutissent au même résultat: il n’y a plus rien à faire… et passons à autre chose!
Les euphoriques estiment que tout va bien –ou presque- dans la biosphère œcuménique puisque les Eglises, du moins chez nous, ont enfin compris qu’il fallait s’accepter différentes pour le bien de tous. Heureusement, il est dépassé le temps où les chrétiens se situaient réciproquement en concurrents, en adversaires et même en ennemis. Bénissons le Seigneur: la fraternité a pris le relais. On s’entend bien entre communautés, on collabore souvent, on abandonne les points de friction encore chauds à la réflexion des spécialistes théologiens. Et surtout restons-en là, sans se compliquer la vie par des recherches de meilleure unité qui risquent de créer de nouvelles divisions au lieu de nous conforter dans la jouissance paisible de notre communion bien suffisante.