Raphael Rauch / kath.ch /traduction et adaptation Maurice Page
5’400 personnes ont participé à la première phase du processus synodal dans le diocèse de Bâle. L’institut de sondage GFS.Berne a publié, le 13 janvier 2022, une synthèse de 68 pages des réponses au questionnaire. Globalement, les souhaits vont dans le sens d’une Église plus moderne et plus progressiste.
77% des personnes consultées sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle les femmes ne bénéficient pas des mêmes droits que les hommes au sein de l’Église catholique, relève GFS Berne qui a rédigé la synthèse des réponses.
Plus de 60% considèrent que les personnes LGBTQI+ et les divorcés-remariés sont laissés de côté. En outre, 56% des groupes de dialogue estiment que les jeunes ne se sentent souvent pas à leur place, car les formes d’expression de l’Eglise ne leurs sont pas adaptées.
En matière d’écoute, le pape François obtient de meilleurs résultats que les «dirigeants du diocèse de Bâle». 65% ne se sentent pas entendus ou pas compris par les responsables du diocèse alors que 46% ne se sentent pas compris par le pape François.
«Expériences décevantes ou blessantes»
Parmi les obstacles à une meilleure écoute mutuelle, 59% citent «des expériences décevantes ou blessantes avec l’Eglise». Pour 55%, l’écoute est rendue difficile par le fait qu’il existe des «vérités indiscutables».
Les participants au dialogue ont dans l’ensemble l’idée et le souhait d’une Église ouverte et accueillante. Pour beaucoup, c’est le sentiment d’appartenance qui est déterminant. Seuls 44% lient l’appartenance à l’Église au sacrement du baptême. Il y a peu d’exigences en termes d’obligations ou de pratiques à respecter pour faire partie de l’Église, ni la confession, ni le paiement de l’impôt ecclésiastique ne sont par exemple considérés comme particulièrement pertinents.