La vie se dessine pour sainte Léonie
Au soir du samedi 11 janvier, à Soyhières, la traditionnelle fête de sainte Léonie a rassemblé, une fois encore, des centaines de personnes et des dizaines d’enfants dans l’église du village. Pour l’occasion, ces derniers ont illustré des morceaux de tissus qui, une fois cousus l’un à l’autre, ont constitué un long ruban qui a été déroulé dans l’allée centrale. Cette année, pour la 18e édition, c’est Mgr Yves Patenôtre, archevêque émérite de Sens-Auxerre qui a présidé cette célébration festive qui, comme d’habitude, a été suivie d’un copieux apéritif dînatoire.
Début janvier, comme tous les ans depuis 2002, la communauté des sœurs oblates de Saint-François de Sales à Soyhières organise une fête dédiée à sainte Léonie. Pour chaque édition, les religieuses parviennent à « enrôler » un évêque afin de célébrer plus solennellement la fondatrice de leur congrégation. Cette année, c’est Mgr Yves Patenôtre, archevêque émérite de Sens-Auxerre et prélat émérite de la Mission de France, qui a accepté l’invitation des sœurs de Soyhières : « J’aime beaucoup cette région, les gens aussi. Je garde un excellent souvenir de l’accueil qui m’a été réservé, il y a un peu plus d’un an, lorsque j’ai été invité à Delémont pour être le prédicateur de l’édition 2018 de la semaine du Vorbourg. Une ferveur particulière règne dans ce coin de pays ».
Outre l’abbé Jean Jacques Theurillat, vicaire épiscopal pour le Jura pastoral et le chanoine Jean-Marie Nusbaume, sept prêtres, un diacre et une théologienne laïque étaient présents derrière l’autel pour accompagner le prélat français dans son office. En charge de l’animation musicale, la chorale ajoulote Cœur-Accords, conduite par Jacques Chételat, accompagnée par l’organiste Paul Simon, a donné de la voix pour parfaire l’aspect solennel de cette célébration, jusqu’à descendre de la tribune au rythme d’un chant zoulou…
L'homélie de Mgr Yves Patenôtre
Redevenir des enfants
Dans son homélie, Mgr Patenôtre à évoqué le parcours de sainte Léonie en faisant un parallèle avec l’évangile du jour (Matthieu 18, 1-5) : « Un cheminement auprès des plus pauvres, des plus petits, des « à bout de souffle »… avec cette passion infinie qui l’animait ». A l’entendre, l’œuvre de Léonie perdure encore aujourd’hui, notamment dans le Lycée Léonie Aviat de Troyes, « où les jeunes mènent une réflexion pour démontrer que face à « un mur de l’impossible », il y a toujours « un possible ». Il suffit de prendre les bonnes initiatives pour sortir d’une période difficile... Pour voir grand, il faut devenir petit… redevenir des enfants ».
Une banderole déployée
Durant la célébration, les enfants présents ont signé – dans une salle adjacente – les morceaux de tissu sur lesquels ils ont dessiné librement ce qui leur plaisait. Toutes ces « toiles » ont ensuite été cousues l’une à l’autre pour finalement devenir un grand ruban illustré long de vingt mètres. Sophie Reber, l’une des animatrices de cette initiative était ravie de présenter ce rouleau à Mgr Yves Patenôtre : « Les enfants de la Garderie Sainte Léonie de Soyhières nous ont émerveillés avec leurs magnifiques dessins pour lesquels ils ont mis tout leur amour, leur patience et leur cœur. Vous serez certainement surpris par tous les détails qu’ils ont eu soin de dessiner ».
Peu avant la communion, depuis le fond de l’église, les enfants ont déplié le rouleau de tissu tout le long de l’allée centrale jusqu’au pied de l’autel.
Après la célébration, tout le monde s’est rendu à la halle de gymnastique toute proche où les sœurs de Soyhières, assistées par de nombreuses bénévoles, se sont attachées à restaurer généreusement leurs hôtes.