La messe des Cendres, en présence des enfants du caté, s'est tenue mercredi 6 mars dans l'après-midi, en l'église de St-Nicolas, à Bienne. Avant d'entrer dans l'église, les rameaux de l'an dernier ont été brûlés dans la cour de St-Nicolas pour fournir les cendres qui ont ensuite été imposées sur les fronts lors de la célébration.
Pendant la messe, l'abbé Nicolas Bessire est entré en dialogue avec les enfants, les invitant à partager et comprendre la démarche. "Se réconcilier, prier, jeûner, faire l'aumône... qu'est-ce que ça veut dire? Qu'est-ce que ça veut dire pour nous et dans nos vies? "
Pour préparer nos coeurs à Pâques, durant ces 40 jours de Carême, l'abbé a rappelé à la communauté qu'il s'agissait surtout, jour après jour, d'entrer en relation plus profonde avec Dieu. Et avec nous-mêmes. Temps d'éveil, de changement, de maturation, de dépouillement du superflu, là où cela nous semble nécessaire, le Carême nous resitue, là où nous sommes, et nous restitue peu à peu à l'essentiel.
"Les cendres que vous allez recevoir sont le signe de notre humilité, de notre condition. Elles peuvent nous aider à nous régénérer, à nous purifier", a poursuivi l'abbé Nicolas. "Autrefois, dans la lessive, on ajoutait des cendres pour blanchir le linge..."
Après l'imposition des cendres, toute l'assemblée était invitée à venir planter de petites graines dans de gros pots de terre. Pour que, bientôt, tout puisse pousser, croître et resplendir de vie. "Car, a conclu l'abbé, la vie est bien plus forte que la mort!".
Christiane Elmer
Les cendres sont le signe qui exprime, dans la Bible, la tristesse de l’Homme devant le malheur. « Me voici pareil à la poussière et à la cendre », crie Job (Job 30,19). Se couvrir de cendre, voire se rouler dans la cendre, est devenu ainsi le symbole du deuil.
La cendre est indissociable de la poussière, renvoyant à celle d’où l’Homme a été tiré avant que Dieu ne lui insuffle la vie. Ici, les cendres disent la fragilité de toute chose.
Se soumettre au rite de l’imposition des Cendres, c’est prendre la condition de pénitent : nous appartenons à un peuple de pécheurs, en face de l’amour de Dieu. C’est accepter les limites de notre condition d’Homme. C’est aussi en mesurer la grandeur. Il y a des cendres utiles qui allègent et amendent la terre. Ce sont les engrais qui fertilisent la terre et font croître la vie et des fruits. C’est l’amour qui féconde et fait mûrir les promesses d’un monde nouveau. C’est d’abord l’amour qui nous est offert, l’amour de Dieu qui illumine la grisaille de nos vies. C’est aussi l’amour donné, en partage, avec les autres. Bon carême !
Abbé Hyacinthe Ya Kuiza