Suisse romande: L’Echo magazine fait peau neuve
Le 4 mai 2022 marque une étape dans la longue histoire de l’Echo magazine. L’hebdomadaire familial chrétien créée en 1930 a présenté sa nouvelle maquette ponctuée d’un logo rafraîchi à la silhouette élégante. Une conférence de presse à Genève a permis de se familiariser avec son nouveau costume.
La présentation d’une nouvelle maquette de journal reste un exercice périlleux. Il s’agit de séduire tant sur la forme que sur le fond. Cet exercice délicat a été passé, avec succès, avec la nouvelle maquette de l’Echo magazine. A la cure de la paroisse Notre-Dame de Genève, devant une quinzaine de confrères, la directrice et rédactrice en chef Anne-Dominique Puenzieux a mis en valeur les changements de la maquette.
«Tout en renforçant ses qualités d’hebdomadaire romand destiné aux familles, nous avons voulu faire évoluer la maquette qui n’avait pas changé depuis onze ans, a relevé la directrice. Et nous voulons affirmer notre identité, notre indépendance et nos valeurs».
L’humain au centre
Sur le plan éditorial, priorité «pour mettre l’humain au centre, en insistant sur les valeurs chrétiennes et en apportant un autre regard sur la politique, l’économie, les questions sociales, environnementales», a indiqué ladirectrice.
Le graphiste Nicolas Zentner, de l’agence Enzed-Graphic Design, a aéré les pages. Le magazine, plus lisible, conserve toutefois sa structure actuelle, avec 48 pages: cinq sections marquées par une couleur spécifique rythment la lecture, de l’Actualité au Service, en passant par les étapes Société, Culture et Religion.
Au rayon nouveautés, Mme Puenzieux a relevé l’introduction d’un «Grand invité», en l’occurrence l’éthicien Thierry Collaud dans ce premier numéro retoiletté. Ce sujet alternera avec une enquête ou un dossier en ouverture du journal. Une semaine sur deux, un portrait présentera une «personnalité inspirante»: la journaliste fribourgeoise Angélique Eggenschwiler inaugurant cette nouvelle série.
Commentaire d’évangile
Le côté familial du journal sera accentué avec une rubrique «Famille» régulière. Dans l’édition du 4 mai 2022, un premier papier valorise «les grands-parents qui ont des histoires à raconter». Par ailleurs, le commentaire de l’évangile du dimanche fait son retour dans le journal. L’abbé François-Xavier Amherdt et les théologiens de l’Association biblique catholique (ABC) y œuvreront en alternance avec le pasteur lausannois Virgile Rochat et le diacre orthodoxe Noël Ruffieux. Et un «Lieu sacré» sera présenté chaque semaine grâce à Olivier Toublan.
Les chroniques du «Trait libre», les rendez-vous «Photo du lecteur», «Point chaud», Psycho, le Grand Reportage du milieu du journal, ainsi que les pages Culture, Jeux, BD, Cinéma restent en place. En outre, la vente par correspondance de livres et les voyages de lecteurs – en collaboration avec des agences de tourisme romandes – compléteront les revenus du journal dont la rédaction compte cinq journalistes auxquels s’ajoute un groupe de télévendeurs. La publicité de l’Echo magazine reste l’apanage de Gérard Fridez, présent depuis seize ans, qui assure une source de revenus appréciable.
Cherche relais en Suisse romande
L’Echo magazine est actuellement tiré à 11000 exemplaires, soit environ 50’000 lecteurs hebdomadaires. Anne-Dominique Puenzieux espère renouveler le lectorat. Le magazine compte en particulier sur ses nombreux relais en Suisse romande, notamment les paroisses, afin d’assurer une diffusion plus large du journal. «Si l’aide à la presse, refusée, avait été accepté en votation, cela nous aurait soutenu», a reconnu la directrice. Cap sur l’avenir donc pour un pilier de la presse romande qui fête cette année ses 92 ans d’existence. (cath.ch/bl)