Jura Pastoral

Théâtre de la Marelle

La Marelle propose un nouveau spectacle :


« LA VENGEANCE DU PARDON »

Dans les années 90, un redoutable serial killer sème la terreur à Paris. Il viole, puis assassine 15 jeunes femmes, avant d'être finalement arrêté, jugé et condamné à perpétuité. Au cours des audiences, il stupéfie tout le monde, en ne manifestant aucun regret, aucun remords.

Malgré cela, à l'issue du procès, la mère de l'une des vic­times entreprend de le visiter régulièrement. Elle veut comprendre ce qui s'est passé: comment l'assassin a pu perdre l'humain qu'il était pour devenir un monstre ... Elle veut l'aider à retrouver les rivages de l'humanité.

Dans cette nouvelle, et hors de tout contexte religieux, Eric-Emmanuel Schmitt nous invite à une réflexion pro­fonde sur le pardon. Pour l'auteur en effet, pardonner, c'est dire à l'autre: "Je refuse de te réduire à l'acte que tu as commis, même s'il me fait terriblement souffrir". Et en ce sens et comme le disait Nelson Mandela, le pardon ouvre bel et bien "un chemin vers l'avenir". 
Première adaptation de ce texte pour le théâtre.
 

Où et quand?

Tramelan - CIP - Chemin des lovières 13 - samedi 2 novembre à 20h00
Moutier - Gde salle de la Maison des Oeuvres, rue du midi 6 - samedi 9 novembre à 20h00
Lajoux - Maison des Oeuvres, Route principale 54A - mardi 12 novembre à 20h00
Tavanes - Salle de paroisse Catholique, Rue du Général Voirol 7 - vendredi 15 novembre à 20h00 
Courgenay -  Centre culturel et paroissial, Rue du 23 juin - mercredi 20 novembre à 19h30 
Delémont - Centre Réformé, Rue du temple 9 - jeudi 21 novembre à 20h00
 

Autres infos

Pas de réservation!
Entrée libre
, chapeau à la sortie.

Les interprètes
Elise par Sylvie BOIVIN
Sam par Philippe THONNEY

Mise en scène Jean Chollet
Technique Pierre Leveillard

Erric-Emmanuel SCHMITT Erric-Emmanuel SCHMITT

Un souvenir …

ll y a un peu plus de vingt ans, dit Eric-Emmanuel Schmitt, j’ai rencontré l’avocat d’un tueur en série célèbre, qui avait violé, puis assassiné plusieurs jeunes femmes.

Cet avocat était effondré parce que durant tout le procès, l’accusé n’avait manifesté ni remords, ni regret. Les proches des victimes avaient donc subi une deuxième violence, celle de l’indifférence du tueur.

A l’issue de ce procès qui avait conduit l’homme à la perpétuité, ces gens étaient rentrés chez eux avec une douleur encore plus grande, sauf une femme, qui avait réagi totalement différemment. Elle avait débuté une relation avec l’assassin de sa fille en allant le visiter régulièrement en prison.

Cet avocat pénaliste m’avait dit : Je ne comprends pas. Que cherche-t-elle ?
J’avais immédiatement eu une intuition et vingt ans plus tard, comme l’histoire ne m’a jamais quitté, je l’ai mis en forme et j’ai écrit La vengeance du pardon.

Eric-Emmanuel Schmitt, pour vous, qu’est-ce que le pardon?

Le pardon, c’est dire à l’autre : je ne te réduis pas au mal que tu m’as fait ; je sais que tu es
capable du pire et du meilleur ; je ne vais pas te pétrifier dans un seul de tes actes, même si
c’est un acte mauvais qui me concerne.

Le pardon, c’est refuser de simplifier l’autre, refuser même de l’essentialiser, c’est-à-dire, par
exemple, de le transformer en « un mauvais », parce qu’il a fait un acte mauvais. Il y a des gens
qui font plus souvent des actes bons ; il y a des gens qui font plus souvent des actes mauvais,
mais il n’y a pas de « bons » et de « mauvais ». C’est l’acte lui-même qui est bon ou mauvais.

Le pardon n’est pas d’emblée religieux ou même spirituel. C’est un thème profondément humaniste même s’il a souvent pris des couleurs religieuses.

On pardonne souvent pour faire la paix avec l’autre, bien sûr, mais on pardonne aussi pour
avoir la paix en soi. Il y a quelque chose d’égoïste et d’altruiste à la fois. Il y a quelque
chose d’altruiste, puisque c’est dire à l’autre : je te rends ta liberté complète, je te rends ton humanité complète, je ne te réduis pas. Et puis il y a un côté égoïste qui consiste à dire :
je veux me débarrasser de la douleur que j’éprouve, des sentiments négatifs que j’éprouve,
de la haine que j’éprouve.

Donc on peut aussi pardonner pour soi. On peut pardonner pour sa propre paix, pour arriver à la
paix en soi.

Agenda et messes

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