Parcours de foi pour deux animatrices pastorales
Cette année, deux candidates jurassiennes à la formation d'animatrice pastorale laïque sont arrivées au terme de leur parcours d'études à l'Institut de Formation aux Ministères (IFM), de Fribourg. Véronqique Müller et Brigitte Latscha ont reçu leur diplôme, le 10 juin dernier, à Bassecourt, et les deux sont aujourd'hui actives en paroisse ou dans des UP...
Qui sont-elles ? Quel est leur parcours ? Que font-elles aujourd'hui ?
Véronique Müller, animatrice pastorale
Le samedi 10 juin, c’est lors de la fête finale de l'Institut de Formation aux Ministères (IFM), de Fribourg, qui s’est déroulée à l’église Saint-Pierre de Bassecourt, que Véronique Müller-Girard, de Tavannes, a reçu – comme six autres candidats – son diplôme d’animatrice pastorale au terme de trois ans de formation. Rencontre avec cette jeune quinquagénaire qui œuvre depuis plus de trente ans dans les paroisses du Jura bernois.
C’est sous l’église de Malleray, dans les nouveaux locaux du Relais catéchétique du Jura bernois, que Véronique Müller revient sur son parcours. Elle tient entre ses mains une épaisse plaquette : « c’est mon travail de diplôme à l’IFM, intitulé « Avec Dieu, la Vie, c’est mieux », sous titré « l’engagement ecclésial autour du parcours de la confirmation ». Un thème que j’ai pu expérimenter dans mon Unité pastorale puisque j’avais à charge la gestion de la confirmation. Je voulais expliquer comment faire vivre le tissu ecclésial à partir des groupes d’enfants – 6e, 7e et 8e – dont je m’occupais ». J’aurais encore pu approfondir le sujet, notamment sur des pistes sociologiques, mais il m’aurait encore fallu un an de plus. Mon travail a été rendu dans les délais et lors de la soutenance, j’ai pu argumenter certains points. Finalement j’ai obtenu la note de 5, ce qui est bien, même si j’ai le sentiment de ne pas avoir été au bout de cette étude.
Pour l’instant, sa formation d’animatrice pastorale n’a pas débouché sur un véritable engagement : « je suis toujours engagée à 40% par la tramata. Je fais de la catéchèse, j’anime des forums, des messes de famille, des temps communautaires ».
De Bienne à Tavannes
Née à Porrentruy le 9 janvier 1966, Véronique Girard passe toute son enfance à Bienne. Au terme de son parcours scolaire, elle entame une formation d’employée de commerce. Son diplôme en poche, elle décroche par hasard un poste à temps plein de secrétaire bilingue à la paroisse Sainte-Marie à Bienne. « C’était en 1985, j’étais au chômage. Je suis allée à la cure pour faire signer mon formulaire de recherche d’emploi. L’abbé Pierre Salvadé cherchait une secrétaire depuis des mois. Du coup il m’a engagé sur-le-champ ».
Elle quitte la paroisse de Sainte-Marie à la fin de l’année 1990 pour un poste de secrétaire à mi-temps à la commune d’Evilard (1991-92). Entretemps, Véronique s’est mariée… c’était en 1988.
Une autre époque
En 1993, alors qu’elle fréquente le Relais de Bienne en tant que catéchiste bénévole, Véronique trouve un nouveau job : « Gaby Noirat, qui n’était pas encore diacre, mais catéchiste professionnel, cherchait une documentaliste à 40% pour le Relais. C’est qu’à l’époque il y avait parfois vingt catéchistes bénévoles par paroisse, ça faisait près d’une centaine de personnes qui passaient régulièrement au Relais pour prendre du matériel. Aujourd’hui, il n’y a plus de bénévoles, pas suffisamment pour garder un Relais ouvert en permanence. Sur la tramata, il ne reste que quatre catéchistes bénévoles, dont une sur le départ, et il n’y en a plus à Tramelan et à Malleray. Il ne reste que les sœurs de l’école enfantine de la Rochette à Tavannes ».
Trois enfants plus tard, 1994, 1996 et 1998, toute la famille déménage à Tavannes. De 1996 à 2000 la jeune femme se consacre essentiellement à sa famille.
Active dans la tramata
En août 2000, Véronique Müller reprend du service : elle est engagée à 25% comme secrétaire à la cure de Tavannes. De 2002 à 2005, elle poursuit son cheminement de foi à travers une formation d’animatrice laïque, la FAL. « A la suite de ce parcours, mes collègues Barbara et Marylène m’ont encouragé à poursuivre des études, mais avec trois enfants qui s’appuyaient beaucoup sur moi, j’ai préféré attendre un peu ».
Lorsqu’en 2015 elle a entamé ses trois ans études à l’IFM, Véronique savait que cette formation ne déboucherait pas obligatoirement sur un engagement sur le Jura pastoral : « Actuellement, je m’occupe de la catéchèse de 6e, 7e et 8e, mais je ne suis pas toute seule, on fait ça en équipe… cette année par exemple, il y a 37 enfants de 8e à la confirmation, et il doit y avoir une trentaine d’enfants entre les deux autres classes de 6 et 7e année sur les trois paroisses ».
Soutenue par sa famille
Quand on lui demande ce qui l’a motivé à entamer des études à l’IFM, Véronique évoque le soutien de sa famille : « j’avais envie d’approfondir mes connaissances de la Bible, de prendre du temps pour découvrir les textes autrement… je dois aussi avouer que je préfère animer de la catéchèse auprès des enfants que de faire uniquement du secrétariat… Evidemment j’en ai parlé à mon mari et à mes enfants qui entamaient des apprentissages. Tous les quatre m’ont encouragé à poursuivre ma démarche… Ils me portent ».
Pascal Tissier
octobre 2017 in lebulletin.ch n° 101
Remises des diplômes de l'Institut de Formation aux Ministères (IFM), de Fribourg, le samedi 10 juin 2017 à l'église de Bassecourt. Les sept nouveaux diplômés IFM sont, de gauche à droite : Elisabeth Beaud (Fribourg, FR) ; Brigitte Latscha-Beuchat (Courcelon, JU) ; João Laranjeiro Alves-carita (Neyruz, FR) ; Véronique Marchon (Sâles, FR) ; Véronique Müller-Girard (Tavannes, JU) ; Micheline Fischer (Alterswil, FR) ; Bernadette Langlet (Saint-Barthélemy, VD).
Pour voir les photos de la Fête finale de l’IFM à Bassecourt, cliquez ICI
Une seconde Jurassienne diplômée à l'IFM !
Comme indiqué ci-dessus, une autre étudiante jurassienne de l'IFM a obtenu son diplôme d'animatrice pastorale: il s'agit de Brigitte Latscha, de Courcelon. Brigitte est actuellement engagée comme animatrice pastorale dans trois Unités pastorales: à un taux de 10% à Sainte Marie (Courfaivre) ; à 30% à Sainte Colombe (Bassecourt) ; et à 30% aux Sources à Porrentruy (pour une année)...
Lire le texte ci-dessous...
Comme vous avez sans doute pu le constater, notre équipe pastorale vit ces dernières années sur un rythme à « géométrie variable ». C’est dans cette mouvance que nous avons la joie d’accueillir pour l’année pastorale 2017-2018, Brigitte Latscha, animatrice pastorale, à un taux d’engagement de 30%. Vous aurez sans doute l’occasion de la croiser ici ou là !
Brigitte vient de terminer sa formation à l’IFM (Institut de Formation aux Ministères). Son travail de diplôme portait le titre : « Merveilles que tu es, toi l’enfant qui t’éveilles ! Merveilles que tu es, toi le parent qui veilles, t’éveilles ou te réveilles ! Émerveillons-nous de la spiritualité des tout-petits. Ma réflexion personnelle sur la nécessité d’implanter des rencontres d’éveil à la foi enfants-parents dans le Jura pastoral ».
Au niveau familial, Brigitte est mariée depuis 23 ans et mère de quatre enfants âgés de 22 à 16 ans. Avant d’entreprendre la formation à l’IFM, elle était assistante en pharmacie. Elle dit de son parcours religieux : « Je suis issue d’une famille catholique pratiquante et tout au long de ma vie j’ai croisé des personnes, des témoins de foi qui ont fait grandir, transformer, mûrir ma foi… Ma vocation, c’est de donner le goût de Dieu, de le faire connaître à travers la Parole ». La phrase qui l’habite depuis plus de vingt ans est de saint François de Sales : « Fleurir là où Dieu m’a semé ».
C’est avec reconnaissance que je souhaite la plus cordiale bienvenue à Brigitte. Je suis d’ores et déjà convaincu que malgré son engagement limité dans le temps, elle saura transmettre au cœur de celles et ceux qui la côtoieront durant l’année, son engouement dévolu à l’éveil à la foi des familles !
Abbé Romain Gajo
octobre 2017 in lebulletin.ch n°101 / édition Ajoie - Clos du Doubs