JAPON : 12 000 personnes réunies pour la messe de béatification à Osaka
L’actualité réserve parfois des télescopages qu’on pourrait qualifier de providentiels : tandis que le film Silence du réalisateur américain Martin Scorsese est sorti au cinéma le 8 février, l’Eglise catholique a célébré à Osaka, le 7 février, la béatification du Bienheureux Juste Takayama Ukon. Si le film, qui est une adaptation du roman éponyme du romancier catholique japonais Endô Shusaku, ne retrace pas la vie de Takayama Ukon (1553-1615), un grand féodal converti au christianisme, il se situe néanmoins à l’époque où la foi chrétienne, introduite dans l’archipel par saint François-Xavier en 1549, a été l’objet d’une persécution aussi intense que radicale.
Ce 7 février, la petite Eglise catholique du Japon – petite au sens où elle rassemble à peine un pour cent des 127 millions d’habitants de ce pays – avait fait les choses en grand : le principal centre de concerts d’Osaka, la ville dont était proche certains des fiefs de Takayama Ukon, avait été loué et aménagé pour l’occasion. En présence du cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, les évêques japonais ont célébré la messe de béatification de Juste Takayama Ukon, important daimyo qui avait préféré abandonner richesse et statut social pour conserver sa foi chrétienne. Premier japonais à être béatifié individuellement, il rejoint les 395 autres bienheureux martyrs du Japon, béatifiés par groupes, ainsi que 42 saints...