« Joseph l’insoumis » aurait eu 100 ans
Vu dans "La Croix" du 2 mars 2017
Il fallait aussi une certaine dose d’insoumission aux convenances pour mener à bien dans les années soixante la promotion des plus démunis et précaires. La chaîne Parlementaire Public Sénat a rediffusé le téléfilm de Caroline Glorion, « Joseph l’insoumis ». Le comédien Jacques Weber, en soutane, y incarne le Père Joseph Wresinski (1917-1988) fondateur d'ATD Quart Monde (Aide à toute détresse). Au cœur du bidonville de Noisy-le-Grand (dans la banlieue parisienne, ndlr) se dessine un autre avenir pour ces familles. Le Père Wresinski aurait eu 100 ans en février. Il n’est pas banal de revoir cet épisode d’un destin lui aussi peu commun.
Dans le film "Joseph l'insoumis", c'est l'acteur Jacques Weber qui incarne le rôle du père Joseph Wresinski.
La présentation du film sur le site Public Sénat
ATD Quart Monde : Joseph Wresinski, la lutte contre la pauvreté chevillée au corps
A l’occasion du centenaire de la naissance de Joseph Wresinski, le fondateur d’ATD Quart Monde et des 60 ans de la création de cette organisation, Public Sénat diffuse « Joseph, l’insoumis », une fiction de Caroline Glorion avec Jacques Weber.
Le fondateur d’ATD Quart Monde, Joseph Wresinski, a vécu plusieurs années dans un bidonville de la région parisienne à la fin des années 50. Au milieu des plus démunis, le prêtre s’est démené inlassablement, pour faire sortir de la misère ses habitants, en les impliquant.
C’est ce que montre la réalisatrice Caroline Glorion dans « Joseph, l’insoumis », une fiction qui met en lumière le combat d’un homme, lui-même issu de la grande pauvreté. C’est Jacques Weber qui incarne le prêtre, lui prêtant son physique d’ogre et sa voix, toute à la fois puissante et douce.
On suit également le parcours d’Alicia (interprétée par Anouk Grinberg), mère courage de trois enfants qui lutte pour ne pas sombrer, alors que son fils aîné est envoyé en maison de redressement et qu’elle risque à tout moment, comme les autres parents du camp, qu’on lui retire ses jeunes enfants, pour les placer à l’assistance publique.
Le parti pris de la réalisatrice est également de montrer la difficulté, pour toutes ces femmes en très grande précarité, d’arriver à survivre et de tenir à bout de bras leur famille, tout en ayant souvent à supporter depuis leurs plus jeunes années, des violences physiques et parfois sexuelles des hommes qui les entourent.
C’est durant cette période, au bidonville de Noisy-Le-Grand, que Joseph Wresinski créera ce qui deviendra ATD Quart Monde. Une organisation qui continue aujourd’hui à se mobiliser pour lutter contre la pauvreté, toujours tenace en 2017.
Laure-Anne Elkabbach
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