Le Synode, c'est-à-dire le Parlement de l'Eglise nationale catholique romaine, s'est réuni le 7 juin pour sa session de printemps, qui s'est déroulée à l'Hôtel du gouvernement, à Berne, en présence de l'évêque Felix Gmür et du conseiller d'Etat Christoph Neuhaus. Le temps fort des délibérations a été la prise de position de l'évêque diocésain concernant la Déclaration du Synode de Berne (DSB), qui demande la suppression du célibat obligatoire, l'ordination des viri probati (hommes mariés), l'ordination des femmes, et la réintégration des prêtres dispensés.
Le Synode a en outre approuvé les comptes 2012, au résultat positif, et a accueilli la nouvelle administratrice, en la personne de Regula Furrer Giezendanner.
Le temps fort du synode de printemps de cette année a été la prise de position personnelle, attendue avec impatience, de l'évêque Felix Gmür concernant la Déclaration du Synode de Berne. La Déclaration du Synode de Berne (DSB) demande l'ordination des hommes mariés, l'ordination des femmes et la réintégration des prêtres dispensés. Selon les paroles de Josef Wäckerle, président du Conseil synodal de l'Eglise nationale bernoise, la situation actuelle met en péril l'action sacerdotale dans les paroisses. Comme l'attestent les nombreuses discussions qui ont eu lieu entre l'évêque et le personnel pastoral au cours des mois passés, en réaction à l' «Initiative des paroisses» (Pfarrei-Initiative), les demandes formulées dans la Déclaration sont de la plus grande actualité, et ce, aussi bien en Suisse qu'à l'étranger.
L'évêque Felix Gmür pose des actes et donne des réponses aux demandes de réformes émises par les catholiques bernois
Dans le cadre de son apparition engagée, le jour de son 47e anniversaire, l'évêque du diocèse de Bâle a remercié pour leur investissement les membres du groupe de travail qui a élaboré la Déclaration du Synode de Berne. Il a affirmé qu'il lui tient à cœur de savoir ce que pensent les fidèles. A titre personnel, l'évêque Felix Gmür peut imaginer la dissociation entre le célibat et la vocation à la prêtrise. C'est-à-dire qu'il serait ainsi possible qu'une personne soit ordonnée prêtre sans qu'elle doive s'engager au célibat. L'évêque peut aussi envisager la possibilité du diaconat pour les femmes, et de manière plus générale, il se demande s'il est nécessaire que ce soient toujours des membres du clergé qui détiennent les compétences décisionnelles dans les questions ecclésiales. L'évêque diocésain n'a cependant pas souhaité révéler dans quelle mesure il approuve ou non les diverses demandes formulées dans la DSB. Il a expliqué que l'Eglise a besoin de plus de temps pour s'adapter aux mutations rapides de notre époque. L'évêque de Bâle a en outre souligné que l'Eglise a une vision et une approche globales, et que le dialogue sur les questions soulevées n'en est qu'à ses débuts, aussi bien en Europe que, surtout, à l'échelon mondial. Dans de nombreux pays, en outre, la priorité revient actuellement à la discussion, initiée par le pape François, autour du thème de la pauvreté.
Les comptes annuels présentent à nouveau un bénéfice, ce qui est réjouissant. Pour un total de dépenses dépassant les 5 millions de francs en 2012, l'excédent de recettes s'établit à presque 70 000 francs, soit quelque 30 000 francs de plus que prévu dans le budget. Ce résultat comptable positif s'explique par une discipline budgétaire très stricte et par une croissance de la masse salariale plus modérée que prévu. Le financement des activités ecclésiales actuelles et futures reste cependant un défi majeur. En effet, la crise économique ainsi que la baisse des recettes issues de l'impôt ecclésiastique pèsent sur la situation financière de l'Eglise nationale comme sur celle des paroisses. Le Parlement de l'Eglise a ainsi donné le mandat à l'Exécutif d'organiser, conjointement avec le Bureau du Parlement, des séminaires extraordinaires du Synode sur la question d'un financement durable de l'Eglise nationale.
Le Parlement de l'Eglise a approuvé les comptes 2012, avec leur résultat légèrement meilleur que prévu. L'Eglise nationale catholique romaine a également accueilli officiellement Regula Furrer, la nouvelle responsable de l'Administration, dont les bureaux sont à Bienne. Regula Furrer est entrée en fonction au 1er juin 2013./comm
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