Jura Pastoral

le livre "Aimer, c'est tout donner" fait le buzz

L’Année de la foi tout juste achevée, le pape François a annoncé lui-même, fin novembre 2013, que l’année 2015 serait l’Année de la vie consacrée. En Suisse romande, comme partout dans le monde, cette Année de la vie consacrée sera ponctuée par d’innombrables initiatives entre le 30 novembre 2014 et le 2 février 2016, dont un livre "Aimer, c'est tout donner", soutenu par le pape François et qui, aujourd'hui fait beaucoup parler de lui.

 

Ci-dessous, l'article publié dans lebulletin.ch n°87 de décembre 2014

La vie consacrée c’est quoi ? Bien qu’en fait tout chrétien soit « consacré » au Christ par son baptême, cette expression appliquée à la vie religieuse souligne le caractère public d’un engagement à la suite du Christ dans l’obéissance, la pauvreté et la chasteté. La plupart des consacrés vivent cet engagement en communauté. La vie consacrée se concrétise dans des formes nombreuses et diverses : ordres monastiques, communautés religieuses, instituts séculiers.

Cette Année de la vie consacrée, voulue par le Pape, coïncide elle-même avec le 50e anniversaire du décret conciliaire Perfectae caritatis sur la vie consacrée promulguée lors de Vatican II. Pendant ces quatorze mois, en Suisse romande comme partout dans le monde, des célébrations, des rendez-vous divers auront comme objectif de mettre en lumière les dimensions variées de la vie consacrée.

« Chez nous, l’Année de la vie consacrée sera précédée, le samedi 29 novembre, par une messe pontificale à Einsiedeln et elle débutera officiellement le 30 novembre, premier dimanche de l’Avent. » Sœur Véronique Vallat, supérieure du district de Suisse de la congrégation des Sœurs de Saint-Paul de Chartres, se réjouit également d’un autre grand rendez-vous à « l’église rouge » de Neuchâtel : « Une grande messe paroissiale se déroulera le 1er février à la basilique Notre-Dame de l’Assomption avec la participation de toutes les religieuses et tous les religieux de Suisse romande ».

L’abbé Jean Jacques Theurillat, vicaire épiscopal pour le Jura pastoral a adressé à tous les agents pastoraux une proposition d’intercession - pour les communautés religieuses et pour les vocations - à insérer dans la prière eucharistique lors des messes dominicales.

Actuellement, le Service jurassien des vocations (SJV), le Centre romand des vocations, l’Association vie consacrée, ou l’Union des Supérieures majeures (USM) de Suisse romande, qui regroupe les différentes congrégations de religieuses, se coordonnent pour faire découvrir leurs activités.

Projet de livre

L’Association vie consacrée a décidé de s’atteler à la création d’un ouvrage sur cet engagement « Aimer, c’est tout donner ». L’introduction de ce livre, actuellement en préparation, sera rédigé par le pape François ; la préface sera signée par le Père Albert Longchamp ; alors que le chanoine Jean-Marie Lovey, Prévôt du Grand-Saint-Bernard, répondra à la question « Qu’est-ce que «la vie consacrée ? ». A l’intérieur des pages, des personnes consacrées apporteront – en toute liberté –  leurs témoignages sur leur vocation et leur vie.

pape 2

24 heures avec elles…

L’Union des Supérieures majeures (USM) de Suisse romande, qui regroupe les différentes congrégations de religieuses, propose à des « jeunes femmes de 16 ans, 20 ans, 30 ans et plus », qui s’interrogent sur un engagement dans la vie religieuse ou qui souhaitent découvrir et partager la vie quotidienne des religieuses, de passer une journée - ou plus - au sein d’une communauté. Plusieurs congrégations installées dans le Jura pastoral (Porrentruy, Courrendlin, Soyhières, Moutier, Bienne ou Le Landeron), participent à cette initiative.

Pascal Tissier

Site à découvrir :
www.vieconsacree.com

A lire également l'article publié sur le site www.cath.ch

Rencontre avec Sœur My-Lan

Vu à la télé !!!

Le 19h30 du 2 février 2015

Vu à la télé... suite !!!

Couleurs locales du 2 février 2015 sujet à 50'

Vu dans le journal "La Liberté"

Edition du 25 janvier 2015

Une année pour «réveiller le monde»!

Religieux • Décrétée «Année de la vie consacrée» par Rome, 2015 s’annonce exaltante pour les consacré-e-s de Suisse. De nombreux événements sont au programme, dont la sortie d’un livre de témoignages à vocation mondiale.

«Réveillez le monde!» a exhorté le pape François, à l’ouverture de l’Année de la vie consacrée, qui a débuté officiellement le premier jour de l’Avent et s’achèvera le 2 février 2016, lors de la fête de la présentation de Jésus au Temple. S’adressant à tous les hommes et femmes consacrés en l’Eglise - c’est-à-dire qui ont prononcé des vœux -, il les a invités, au travers d’une Lettre apostolique, à rendre un témoignage de joie.

«Partout où sont les consacrés, il y a de la joie!», a souligné le pape, qui est lui-même un religieux de l’Ordre des jésuites. Ses attentes sont grandes: «Expérimenter et montrer que Dieu est capable de combler notre cœur et de nous rendre heureux, sans avoir besoin de chercher ailleurs notre bonheur; que l’authentique fraternité vécue dans nos communautés alimente notre joie; que notre don total dans le service de l’Eglise, des familles, des jeunes, des personnes âgées, des pauvres, nous réalise comme personnes et donne plénitude à notre vie.»

En Suisse romande, environ 1300 personnes entrent dans la catégorie «vie consacrée», et environ 5400 à l’échelle du pays. Ce sont principalement les moniales et les moines, les religieuses et religieux apostoliques, les vierges et les veuves consacrées, les instituts séculiers, les ermites et les membres des communautés nouvelles.


Passion et espérance

«Comme l’explique le pape dans sa lettre, cette Année 2015 doit nous permettre de relire le passé avec gratitude, de vivre le présent avec passion et d’embrasser l’avenir avec espérance», commente Sœur Anne-Véronique Rossi, supérieure des Sœurs de Sainte-Ursule. C’est l’enseignement qu’elle a transmis aux cinquante Sœurs de sa congrégation, à Fribourg, à Genève et au Tchad.

«Cette année, précise-t-elle, est pour nous d’abord l’occasion d’un ressourcement, une possibilité d’approfondissement de notre foi dans notre propre vie de religieuse. Ce temps doit aussi nous permettre, au travers de divers projets et initiatives, de partager notre expérience entre les générations, d’exprimer notre identité, de mettre en valeur notre façon de prier, notre attitude avec les pauvres, notre action dans le monde.»


Rencontres fraternelles

Plusieurs rassemblements sont prévus pour les personnes consacrées durant cette année particulière. Une première rencontre a déjà réuni 800 religieuses et religieux à Einsiedeln. Côté romand, l’un des temps forts de l’année aura lieu le dimanche 1er février à la basilique Notre-Dame de Neuchâtel, avec une grande messe qui réunira plus de 200 consacrés, suivie d’un repas fraternel. Pour l’occasion, une messe chantée, intitulée «Me Voici», a été composée par Patrick Richard. Une journée nationale est aussi prévue le 23 juin pour les consacrés de tout le pays.

Mais chaque communauté a également son propre programme «festif», qui peut être très varié: pèlerinage avec les confirmands d’une paroisse, prières communautaires ouvertes aux fidèles, rencontres œcuméniques avec d’autres Eglises chrétiennes, participation à une chaîne mondiale de prière entre monastères, ateliers pour les jeunes, séminaires de formation…

Cette année peut être aussi l’occasion de développements de collaborations et de rapprochements entre communautés. Le pape a lui-même appelé les institutions religieuses à «renouveler leurs habitudes» et leurs structures si elles ne répondent plus «à ce que Dieu demande aujourd’hui pour faire avancer son règne dans le monde».

Face au vieillissement des effectifs, par exemple, des solutions doivent être trouvées. «Pour notre part, nous avons demandé la fusion avec les Sœurs de Sainte-Ursule de Dole, dans le Jura français. C’est le lieu d’origine de notre congrégation, fondée en 1606 par Anne de Xainctonge», précise la supérieure Anne-Véronique.


Susciter des vocations

Pour encourager les vocations, les communautés féminines de Suisse romande ont également lancé une offre intitulée «24 heures avec nous». Elles invitent les jeunes filles qui s’interrogent sur un éventuel engagement dans la vie religieuse à les rejoindre le temps d’une journée pour découvrir leur quotidien de Sœurs apostoliques. «Nous avons déjà reçu deux filles à Sainte-Ursule», se réjouit Sœur Anne-Véronique, précisant que l’offre se poursuit toute l’année. «Mais il faut bien voir que les vocations, cela ne nous appartient pas. Nous ne pouvons que témoigner de Jésus-Christ et espérer!»

Le livre de témoignages «Aimer, c’est tout donner», qui sort le 1er février, s’inscrit dans cette optique. Ce projet a été lancé en 2013 par le Fribourgeois Daniel Pittet, un laïc, père de six enfants, mais familier du monde religieux, ayant lui-même été «élevé» par des Sœurs et ayant passé un temps comme novice à l’abbaye d’Einsiedeln.

«Il y a vingt ans, j’avais déjà publié le livre «Rencontres au monastère», avec le journaliste Patrice Favre et le photographe Jean-Claude Gadmer (Ed. Prier-Témoigner, 1994). Cette fois, avec quelques bénévoles, nous avons sollicité des témoignages directs auprès des 173 communautés de Suisse. Environ 300 religieux ont répondu. Tous ces textes seront publiés sur internet* tandis qu’une sélection de 80 témoignages et 80 photos de Jean-Claude Gadmer constitueront l’ouvrage», explique-t-il.

«Ce n’est pas un livre de prière, mais plutôt un outil de communication pour les communautés qui désirent raconter comment les religieux vivent aujourd’hui», précise pour sa part Sœur Anne-Véronique Rossi, membre du comité éditorial. Le projet se voulait modeste, à l’échelle du pays. Mais grâce au soutien inattendu du pape François (lire ci-dessous), il est désormais appelé à devenir un best-seller planétaire. Pour «réveiller le monde»!

Pascal Fleury

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Avec l’aide du pape et de saint Joseph

«Quand le pape m’a dit, lors d’un entretien à Rome en octobre dernier, qu’il allait faire de la publicité pour notre livre, je n’ai d’abord pas compris la portée de son engagement. C’est son secrétaire qui m’a éclairé! Le pape s’est mis à disposition pour une photo promotionnelle, m’a suggéré un nouveau titre «plus missionnaire», et a donné son feu vert pour la distribution de 50 000 exemplaires le 12 avril sur la place Saint-Pierre», raconte Daniel Pittet, l’initiateur de l’ouvrage «Aimer, c’est tout donner». La première édition de ce livre de témoignages, tiré d’emblée à 200 000 exemplaires par l’Imprimerie Saint-Paul à Fribourg, sortira de presse le 1er février. L’ouvrage, qui est coédité par les Editions Saint-Augustin, est déjà traduit en sept langues. Suivront le chinois et l’arabe.

«C’est un livre militant. Il ne sera pas distribué qu’en librairie mais dans les couvents et lors de manifestations», explique encore Daniel Pittet. Ainsi, par exemple, plus d’un million d’exemplaires seront diffusés lors des Journées mondiales de la jeunesse, en 2016, à Cracovie en Pologne. L’ouvrage sera également distribué en Afrique. «Ce sera un support bienvenu pour les missionnaires», assure Daniel Pittet, qui s’est rendu à Rome cette semaine pour discuter des modalités de diffusion. Et le financement? «C’était notre souci, mais le pape nous a dit de compter sur saint Joseph! Autrement dit, sur la générosité de nombreux donateurs, à commencer par les communautés religieuses de Suisse. Nous sommes confiants!» Les éventuels bénéfices iront à la formation des jeunes religieux dans les pays défavorisés.

Pascal Fleury

Vu dans le quotidien "La Liberté"

Edition du 29 janvier 2015

Un best-seller fribourgeois grâce au pape François
 
«C’est l’histoire de bénévoles qui ont pensé une toute petite chose et se sont retrouvés complètement dépassés par les événements.» Cette aventure peu commune, narrée par Soeur Anne-Véronique Rossi, est celle de l’association-édition fribourgeoise «La vie consacrée», à l’origine d’un livre sortant dimanche en Suisse et qui a tapé dans l’oeil du pape François.
Tout commence lorsque Daniel Pittet, père de famille fribourgeois, décide de rendre hommage aux consacrés en leur dédiant un livre (voir «LL» du 24 janvier). Pour l’aider dans la réalisation de son projet, il fait appel à un petit groupe de religieux dont il est proche, parmi lesquels Soeur Anne-Véronique Rossi, supérieure générale du couvent des Ursulines. L’idée manque d’être abandonnée mais entretemps, le pape déclare 2015 «Année de la vie consacrée» et ceux qui formeront par la suite une association éponyme prennent cet événement comme un signe.
«Nous avons écrit aux 1300 consacrés de Suisse romande et recueilli 250 témoignages », raconte Soeur Anne-Véronique Rossi. Derrière l’ouvrage, trois critères clairement établis: «Laisser de côté le jargon religieux, correspondre à l’enseignement du pape et être en lien avec la vie concrète». Il s’agissait de faire un recueil qui ne soit pas un livre théologique ou un livre de prières, mais un opus accessible à tous. «Nous voulions montrer qui sont les consacrés de façon simple, en sortant des clichés du type «Sister Act» ou «Soeurthérèse.com»», insiste la religieuse.
Daniel Pittet obtient les confidences de l’ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, qui rédige la postface de l’ouvrage. Puis, pour mettre la cerise sur le gâteau, il a l’idée de faire marcher ses contacts au Vatican afin de convaincre le pape de mettre sa patte dans l’ouvrage. Et là, l’histoire bascule. Le souverain pontife demande à rencontrer le Fribourgeois.
 
«Vous connaissez le pape François qui sourit. Nous avons vu le pape qui décide», s’amuse Daniel Pittet. Car François a adoré l’ouvrage, et particulièrement le témoignage de «Soeur Micheline» – Daniel Pittet n’osera pas lui dire que la Micheline en question est loin d’être soeur.
Le souverain pontife décrète que le livre ne sera pas cantonné à la Romandie. «Vous allez le traduire dans toutes les langues et le distribuer gratuitement en Afrique», ordonne-t-il. Et d’ajouter que le titre choisi ne va pas du tout. «La vie consacrée» devient alors «Aimer c’est tout donner». Mais comment organiser et financer cela? «En priant saint Joseph et sainte Thérèse de l’enfant Jésus», répond simplement le pape.
 
L’impulsion est donnée et le livre traduit en sept langues. Il sera distribué gratuitement sur la place Saint-Pierre un dimanche d’avril après l’angélus ou encore offert aux participants des prochaines Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), en 2016 en Pologne. Dans les prochains mois, l’objectif est de le diffuser dans le monde entier et gratuitement dans les pays pauvres.
Quant au financement, il est exclusivement assuré par des dons. «Une de nos connaissances offrira tous les livres distribués aux JMJ», précise Daniel Pittet. Les 35000 ouvrages déjà imprimés en Suisse – dans les trois langues nationales – et qui seront disponibles dès dimanche ont également pu voir le jour grâce à différents donateurs. «Et j’ai confiance, nous allons encore trouver d’autres personnes exceptionnelles pour nous aider», conclut Daniel Pittet. I
 

Marielle Savoy


«Aimer c’est tout donner» pourra être acquis dès dimanche pour 10 francs sur le site www.vieconsacree.com

 
PS : Un livre imprimé à Fribourg
 «Aimer c’est tout donner» est imprimé à Saint-Paul, à Fribourg. Et pour l’entreprise, les folles dimensions prises par le projet nécessitent toute une organisation. «Pour l’instant, nous avons tiré 35000 exemplaires, mais nous avons du papier pour 200000 livres», indique l’imprimerie. Cela représente 64 tonnes entreposées sur plus de 100 palettes. Le stockage d’une telle quantité de papier est «très rare mais pas inédit» pour Saint-paul. Reste que si tout se passe comme prévu, l’ouvrage dépassera plus que largement les 200000 copies. «On peut s’attendre à diffuser 5 à 10 millions d’exemplaires», estime Daniel Pittet.

Agenda et messes

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