Impactée comme l’an dernier par les aléas sanitaires, la traditionnelle fête dédiée à sainte Léonie organisée par la communauté des sœurs oblates de Saint-François de Sales, a bien eu lieu le samedi 8 janvier à Soyhières. Dans une formule particulière adaptée aux restrictions du moment et répartie sur toute une journée, la fête a tout de même été amputée du fameux apéritif dînatoire servi habituellement par les religieuses du village... et les animations conviviales prévues l’après-midi dans la Garderie Sainte-Léonie ont aussi été annulées.
Enregistrement de la célébration
Pas d’enfants, pas de famille et pas de monde samedi soir à l’église de Soyhières… mais une ferveur inébranlable pour la sainte du jour par « ses » sœurs de la Maison Chappuis et la chorale Sainte-Cécile de Courroux-Courcelon, dirigée par Florence Ragni, avec François Altermath à l’orgue. Et s’il n’y avait pas foule dans les bancs de l’église, des dizaines d’enfants de la garderie Sainte-Léonie étaient bien au pied de l’autel : 73 portraits soigneusement alignés sur un voile de soie blanche. « Et autant de bougies à brûler d’amour chez vous », a lancé Sœur Thérèse-Marguerite, résignée à devoir accepter l’absence de tous ces bambins, et d’offrir des cierges « à l’emporter ». Rien, même pas une pandémie, n’aurait pu empêcher la supérieure des sœurs oblates de Saint-François de Sales, de Soyhières, de fêter - comme tous les ans depuis 2002 - « leur » sainte Léonie (1844-1914), fondatrice de leur communauté.
Douceur et humilité
En début de soirée, l’abbé Jean Jacques Theurillat a présidé la messe de clôture de cette édition particulière. Dans son homélie, le vicaire épiscopal pour le Jura pastoral a souligné combien il était important d’entretenir la lumière, la spiritualité que Léonie a diffusée autour d’elle : « Les joies et les difficultés, les épreuves et les questionnements ont jalonnés la vie de sainte Léonie Françoise de Sales Aviat. Elle y a fait face en mettant sa confiance en l’amour de Dieu. Nous rencontrons aussi aujourd’hui, après presque deux ans de crise sanitaire, des joies et des difficultés, des épreuves et des questionnements. Là-dessus, les crises internes dans l’Eglise provoquent des durcissements et des replis sur soi malsains. Au contraire, ce qui nous est demandé, c’est de montrer de la tendresse et de la bonté, de la douceur et de l’humilité ».