Après les fêtes en famille...
Ces dernières décennies, la définition de la famille s’est profondément modifiée. La question des diverses formes de vie commune (couple LGBT, familles homoparentales, parents qui ont des enfants sans désir de mariage civil…) bouscule l’opinion publique ainsi que le législateur, alimente le débat et provoque des réactions parfois vives. Porté.es par nos émotions, nous oublions trop souvent que derrière les prises de positions, les concepts, les théories anthropologiques, philosophiques ou religieuses, se cachent des familles bien réelles. Des femmes et des hommes, des parents, des enfants, qui font partie de notre société et partagent notre quotidien. Bien qu’elle change, la famille et le couple constituent l'élément le plus important dans la vie de nombreuses personnes. D’ailleurs, 69% des jeunes Français souhaitent se marier et avoir une famille traditionnelle, révèlent les sondages (Ifop 2017). D’où le risque d’idéalisation et de chute d’autant plus violente en cas d’échec. L’Etat fait donc de la prévention, accompagne psychologiquement, aide financièrement, conseille juridiquement. Et l’Eglise, en plus de son engagement social, aide toute personne à répondre aux inévitables questions de sens, spécialement en lien avec la famille : qu’est-ce qui soude notre couple et lui permet de miser sur l’avenir ? Où puiser la confiance pour mettre au monde un enfant ? Comment notre couple peut-il offrir ses compétences pour construire la société ? Comment faire face à la maladie ou au décès d’un proche ?
Couples et familles sont en perpétuelle évolution. L’amour, fragile, requiert donc une attention permanente. A chacun.e d’en prendre soin et de ne pas attendre trop longtemps en cas de difficultés récurrentes avant de contacter un professionnel.
Philippe Charmillot, Pastorale des familles, Porrentruy