Bienvenue dans la commune ecclésiastique de Courchapoix
La commune ecclésiastique de Courchapoix fait partie de l'Unité pastorale Saint Germain
La commune ecclésiastique est une structure de droit public ecclésiastique reconnue par le canton du Jura est placée sous l’autorité de la Collectivité Ecclésiastique cantonale (CEC). Elle perçoit l’impôt ecclésiastique des personnes physiques, gère les bâtiments et les finances.
L'Assemblée de la commune ecclésiastique est l'autorité suprême, elle élit les membres du Conseil de la commune ecclésiastique qui exerce le pouvoir exécutif.
Le système dual fait collaborer, dans les cantons suisses, les communes ecclésiastiques avec les structures pastorales (paroisses canoniques, unités pastorales, espaces pastoraux).
L'église est dédiée à St-Imier
Saint Imier
13 novembre : Paroisse et église saint Imier, Courchapoix
Vers l'an 600, Imier, un ermite défricheur venu d'Ajoie (Damphreux-Lugnez) s’installe dans la vallée de la Suze. Mais qui est-il vraiment ?
Nous pouvons retenir de saint Imier qu'il est un vrai Jurassien, un authentique Ajoulot de Lugnez qui, pour se livrer à la prière et pour suivre le Christ, émigra des douces plaines de la riante Ajoie dans une vallée du Sud, plus austère.
La légende rapporte qu'il se serait rendu auprès de saint Maire, évêque d'Avenches puis de Lausanne. Il l'aurait servi et aurait été ordonné prêtre par celui-ci. A la mort de ce protecteur, il aurait entrepris un pèlerinage en Terre Sainte où la légende rapporte le fameux épisode du Griffon.
En effet, on raconte que saint Imier arriva sur une île habitée par un horrible griffon qui attaquait et dévorait chaque jour les indigènes. En voyant la bête, Imier, sans rien craindre, fit le signe de la croix et prononça une prière. Sa prière achevée, il ordonna au monstre de quitter cette terre qu'il désolait et de s'enfuir au plus loin, après avoir laissé en partant un ongle de ses griffes. Aussitôt le griffon obéit et s'arracha lui-même avec son bec un ongle qu'il laissa tomber au pied du saint homme puis il s'envola et ne reparut jamais dans cette île.
Le roi et tout le peuple furent instruits dans la foi et Imier, les ayant baptisés et leur ayant donné trois prêtres pour les conduire, revint à Jérusalem où il fut reçu en triomphe, rapportant l'ongle du griffon comme un témoignage du miracle.[1]
De retour au pays, saint Imier se serait réinstallé dans le vallon qui porte son nom, passant ses jours dans le travail et la prière. Imier, premier apôtre, premier civilisateur de la vallée de la Suze, prêcha l'Evangile aux habitants des environs qui venaient le visiter ; il fit jaillir pour eux les sources de la Parole éternellement vraie ; il chassa de leurs cœurs l'esprit du mal.
Il mourut dans l'église dédiée à saint Martin, qu'il avait édifiée, entouré de la petite communauté qui s'était réunie autour de lui. Sur son tombeau s'élevèrent bientôt une église et un hameau mentionnés par l'empereur Charles le Gros en 884. Au XIème siècle, on fit bâtir un édifice prestigieux – la Collégiale – pour accueillir les restes de saint Imier, saint vénéré loin à la ronde. La Collégiale abritera un chapitre de douze chanoines.
Pierre-Olivier Walzer, dans sa Vie des saints du Jura (pp 128-129), nous rapporte que le culte de saint Imier s'étendait au XIIème siècle au-delà des frontières de l'Evêché de Bâle. Des offices à sa mémoire avaient lieu dans les évêchés de Lausanne, Bâle et Besançon, Bayeux et Lisieux.
Dans le Jura, les paroisses de Develier et de Courchapoix l'ont comme patron, ainsi que les chapelles de Lugnez et de Fregiécourt. Il avait également une chapelle dans la cathédrale de Bâle et deux autres dans les collégiales de Moutier-Grandval et de Saint-Ursanne.
Le culte de saint Imier fut approuvé par la Sacrée Congrégation des Rites le 27 janvier 1853.
[1] Il semblerait que les chanoines de saint Imier gardaient, dans leur trésor, une corne gigantesque qu'ils disaient être l'ongle du griffon. A la Réforme, après la destruction du tombeau de saint Imier par les Biennois, on dressa un inventaire des reliques du trésor de la Collégiale au nom du prince évêque de Bâle. Parmi ces reliques, figurent le chef de saint Imier, son bâton et l'ongle du griffon.